Manifestation à Bruxelles contre l’exportation de singes depuis Maurice

L’industrie de l’exportation des singes mauriciens vers des laboratoires à travers le monde ne connaît pas la crise. Surtout en cette période où la COVID-19 règne en maître et que les laboratoires multiplient les recherches pour mettre au point un vaccin efficace.

Mais le business ne fait pas plaisir aux associations de protection des animaux. Animal Rights, une organisation non gouvernementale (ONG) militante d’envergure internationale, a manifesté le mardi 27 octobre 2020 à Bruxelles, en Belgique, devant l’ambassade de Maurice.

Elle a été rejointe par l’association One Voice en France et Progress Science Mauritius pour sensibiliser le public. Animal Rights demande au gouvernement mauricien de rejeter l’application de Biosphere Trading pour étendre sa ferme d’élevage de singes.

Dans son édition du 5 octobre 2020, Le Défi Quotidien avait révélé que cette entreprise avait fait une demande au ministère de l’Environnement pour recevoir un permis Environmental Impact Assessment afin de décupler la capacité de sa ferme d’élevage de singes destinés aux expériences en laboratoire. D’une ferme de 800 primates actuellement, Biosphere Trading espère passer à une colonie de 7 500 singes d’ici quelques années. L’objectif : en exporter 1 500 par an.

Actuellement, la ferme de la compagnie se situe sur un terrain de quatre arpents. Pour les besoins de ce projet, elle compte occuper un terrain adjacent de 12 arpents. Une autre ONG, Action for Primates, demande à Liverpool FC, qui est en partenariat avec la Mauritius Tourism Promotion Authority, de faire plier Maurice en ce qui concerne le sort réservé aux singes élevés en captivité.

Plusieurs milliers de singes sont exportés chaque année vers des laboratoires. En la matière, Maurice figure parmi les leaders mondiaux. Le business y pèse environ Rs 800 millions par an.