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Manif réclamant la démission du CP : «Des arrestations arbitraires», dit Me Teeluckdharry 

Huit membres de Linion Pep Morisien ont été arrêtés et traduits en justice pour ‘unlawful assembly’.
  • Un haut gradé de la police : « C’était illégal »


Huit membres de Linion Pep Morisien ont été arrêtés, le vendredi 3 mars, dans le sillage d’une enquête pour avoir participé à une ‘unlawful assembly’. Ils manifestaient, devant les Casernes centrales, pour réclamer la démission du Commissaire de Police, Anil Kumar Dip. Ils ont retenu les services de Mes Sanjeev Teeluckdharry, Anoop Goodary, Krishna Sawoo, et Nabil Kaufid. Les avocats comptent demander la radiation de l’accusation provisoire.

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Huit membres de Linion Pep Morisien (LPM) ont été embarqués de force par les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud et les policiers de Line Barracks, en face des Casernes centrales, dans la matinée du vendredi 3 mars. Jean-Claude Barbier, Ivor Tan Yan, Neena Ramdenee et Raouf Khodabaccus font partie de ceux qui ont été arrêtés.

Les avocats des manifestants affirment que leurs clients ont été victimes d’une « injustice ». Me Goodary est catégorique : « La loi est claire. L’accusation tient si vous êtes à plus de 12 personnes. Mais là, ils n’étaient qu’à huit manifestants. Les policiers ont probablement inclus les journalistes présents et des piétons lors de leur décompte. Je suis intervenu afin que l’accusation provisoire ne soit pas retenue, mais la police n’a pas accepté ». 

Selon l’homme de loi, ce mouvement de la police est « un abus de pouvoir ». « Nous vivons dans un pays démocratique. La police a des droits et des paramètres à respecter, selon ses fonctions. Elle ne doit pas ‘cross the line’ », avance-t-il.

Même son de cloche du côté de Sanjeev Teeluckdharry. Pour l’avocat, « ces arrestations sont arbitraires. Huit personnes étaient en train de manifester. Selon la loi, ce n’est pas un délit de ‘unlawful assembly’. La section 1, chapitre 2, sous la ‘Protection of Fundamental Right’ et l’article 3 et 13 de la Constitution garantissent la liberté de se rassembler. ‘Zot pann vini avek bann zafer ofansif, zot pann vini pou fer dezord, ti enn ‘peaceful protest’ ». Il ajoute : « Le DPP est ‘under attack’ par le Commissaire de police depuis la libération de Bruneau Laurette ».

Traduits en cour de Port-Louis, le même jour, les huit manifestants ont retrouvé la liberté sous caution contre une reconnaissance de dette de Rs 15 000. Leur prochaine comparution est prévue pour le vendredi 24 mars. Les hommes de loi des manifestants comptent présenter une motion pour réclamer la radiation de l’accusation provisoire retenue contre leurs clients.

Un haut gradé de la police : « C’était une manifestation illégale »

Du côté des Casernes centrales, un haut gradé soutient qu’il s’agissait d’une « manifestation illégale ». « Il y avait plus de 10 membres de LPM lors de ce rassemblement », dit-il. Les pancartes des manifestants ont été saisies par la police.

 

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