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Manif : 10 choses à savoir sur la marche pour la liberté à Port-Louis 

C'est le premier grand rassemblement post-Covid-19.  À l'appel du collectif Le Kolektif Konversasyon Solider, regroupant divers syndicats et organisations de la société civile, de nombreux citoyens ont participé à la marche organisée ce samedi 11 juillet à Port-Louis. Elle a démarré devant la cathédrale Saint-Louis pour prendre fin place d’Armes, en passant par la rue Edith Cavell, devant le Bureau du Premier ministre et l'Assemblée nationale.
 
Cette manifestation fait suite au vote de la « Covid-19 Act » et de la « Quarantine Act » et des mesures budgétaires, présentées le 4 juin par le ministre des Finances. 

Voici dix choses à retenir de la manif : 

1. Début à 13 heures. Fin, officiellement, à 15h30. Avant le début de la marche, juché sur un véhicule, le syndicaliste membre de Rezistans ek Alternativ, Ashok Subron, lance : « Ce n'est qu'un début. Pa geyn lari souvan. Azordi geyn lari ek nou eksprim nou. Tou seki ou ena pou dir, ou dir lor sime ek ou ekrir li lor pankart. »

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Subron

2. Avant le début de la marche, un regroupement à la place de la cathédrale. Les syndicalistes Rashid Imrith (Fédération des syndicats du secteur public), Clency Bibi (General Workers Federation) et Narendranath Gopee (Federation of Civil Service and Other Unions) mettent deux plants en terre, rendant hommage à « la mère nourricière » et pour signifier le respect de la protection de l'environnement. Le vicaire-général, le père Jean-Maurice Labour participe à ce geste symbolique.

vicaire

3. Toujours avant le début de la marche, des syndicalistes, à l'instar de Rashid Imrith et de Radhakrishna Sadien, entre autres, se recueillent devant la stèle d'Anjalay Coopen, dans la cour où se trouve la Cour commerciale. Une canne à sucre est placée à côté de la statue de celle qui symbolise la « résistance contre la répression ». Elle, qui a été abattue par des balles tirées par la police le 27 septembre 1943 à Belle Vue Harel, alors qu’elle manifestait pour les droits des travailleurs de l’industrie sucrière. Elle travaillait dans les champs et était enceinte au moment de sa mort. Elle avait 32 ans. Anjalay est devenue une icône de la lutte contre la répression de l’administration britannique et la domination de l’oligarchie sucrière.

Anjalay

4. Présence de Roshi Bhadain 

Le leader du Reform Party est présent à la marche. Vêtu d'une chemise jaune et d'une paire de jeans, il est aux côtés de quelques adhérents de son parti. On aperçoit aussi Sheila Bunwaree, du Mouvement militant mauricien, et le secrétaire général de l'Association des consommateurs de l'île Maurice, Jayen Chellum. Des activistes du Parti travailliste sont présents, mais pas de députés des partis de l'opposition.


5. Le public a répondu nombreux à l'invitation du Kolektif Konversasyon Solider


6. Présence remarquée par contre de Rajen Narsinghen. Pour le Senior Lecturer à l'Université de Maurice (UoM), il s’agit d’un « début ». « Il y a des lois qui sont complètement anti-démocratiques. Nou drwa, tou pep kin oprime, leve ! C’est un droit fondamental de protester. On respecte la loi. On espère que le gouvernement, dans sa sagesse, ramas tou ban lalwa ki pa bon ek refer sa pei la respir lademokrasi. Il y a aussi des cas de corruption, du jamais vu. Il faut faire pression pour l’institution d’une commission d’enquête sur ces affaires… », a plaidé Rajen Narsinghen. 

Le Senior Lecturer de l’UoM est actuellement au centre d'une controverse. Il fait face à un comité disciplinaire au sein de l'institution. Il est reproché au chargé de cours d'avoir participé à de récentes activités politiques et d'avoir exprimé des opinions politiques en public.

Narshinghen

7. CLAIM réclame la légalisation du cannabis médicinal. Des membres du mouvement Cannabis Legalisation and Informative Movement (CLAIM) se mêlent à cette marche. « Claim reklam legaliz kanabis medisinal pou enn pep an bonn sante », scandent des activistes...

claim

8. Forte présence de policiers devant le PMO. Des membres de la force policière sont mobilisés devant le Prime Minister’s Office (PMO) pour parer à toute éventualité.

PMO

9. Cette marche de protestation est également marquée par un léger accrochage entre une femme et des policiers. Peu après, la situation retourne à la normale.

accrochage

10. La vie, la solidarité et la liberté figurent parmi les thèmes directeurs de la marche de protestation. Ces trois mots sont inscrits sur les masques de nombre de participants. La photo montrant deux femmes ayant les mains enchaînées n'est pas passée inaperçue. «Cette chaîne signifie que nos mains sont enchaînées malgré 50 ans d’indépendance. Me zordi sa gouvernma ki pe vini la, li pe atas nou labous, nou lame ek nou lipie pou nou pena liberte eksprim nou. Li pe bafwe nou demokrasi. Se enn gouvernma diktater», lance l’une d’entre elles.

chaine

Voici d'autres images : 

marche
main
Tarologue
licencies
Ah Yan

Photos : Rajenee Panchoo
 

 

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