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Mamdani, nouvelle bête noire de Trump, aux portes de la mairie de New York

Le candidat démocrate à la mairie de New York, Zohran Mamdani, tient la main de son épouse Rama Duwaji après avoir voté dans un bureau de vote installé à la Frank Sinatra School of the Arts, dans l’arrondissement du Queens, à New York, le 4 novembre 2025.

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Un socialiste de 34 ans, Zohran Mamdani, est en position favorable pour remporter la mairie de New York, dans le plus suivi des scrutins locaux qui se tiennent mardi aux Etats-Unis et constituent un premier test électoral pour Donald Trump.

Prenant de nouveau position dans la campagne contre le jeune élu du Queens, qu'il abhorre, le président américain a appelé les électeurs juifs à battre ce candidat musulman, ardent défenseur de la cause palestinienne.

"Toute personne juive qui vote pour Zohran Mamdani (...) est une personne stupide !!!", écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, jugeant que ce dernier "haïssait les juifs".

Régulièrement attaqué sur ses déclarations passées, très dures vis-à-vis de la politique israélienne, l'élu new-yorkais n'a jamais changé de position. Soucieux de rassurer la communauté juive, il s'est toutefois montré durant sa campagne très ferme contre l'antisémitisme.

Les sondages donnent l'avantage à ce vainqueur surprise de la primaire démocrate en juin dernier, avec récemment de 4,5 à 16 points d'avance sur son principal adversaire Andrew Cuomo, ex-gouverneur de l'Etat de 67 ans. Ce dernier, qui se présente en indépendant après avoir été battu à la primaire, a reçu lundi un clair soutien de Donald Trump.

Le troisième homme, le républicain Curtis Sliwa, 71 ans, a obstinément refusé de se désister en faveur d'Andrew Cuomo, aux positions pro-entreprises et sécuritaires pourtant proches des siennes.

"J'ai vraiment adhéré au message que Zohran Mamdani portait dans le cadre de sa campagne. Je pense sincèrement qu’il peut changer la ville pour le mieux, alors je voulais être là, quoi qu’il arrive", rapporte Alan Ismaiel, ingénieur informatique de 25 ans rencontré par l'AFP après avoir voté dans le Queens.

Zohran Mamdani, accompagné de son épouse, l'illustratrice Rama Duwaji, a voté dans le même quartier.

"Nous sommes sur le point d'écrire l’histoire (...) de dire adieu à la politique du passé", a lancé le candidat aux journalistes présents.

Spécificité new-yorkaise

Né en Ouganda dans une famille indienne, ce membre du mouvement des Socialistes démocrates d'Amérique (DSA) a fait de la lutte contre la vie chère le coeur de sa campagne. Caricaturé en "communiste" par Donald Trump, ses propositions (encadrement des loyers, bus et crèches gratuits) relèvent plutôt de la social-démocratie.

Signe de l'engouement pour le scrutin dans ce bastion démocrate qu'est New York, à 18H00 près de 1,75 million d'électeurs s'étaient rendus aux urnes, soit la participation la plus importante depuis des décennies.

"S'il y a bien quelqu’un capable de protéger New York face au président Trump, c’est moi", a estimé Andrew Cuomo juste après avoir voté. "Si Zohran Mamdani devient maire, Trump n'en fera qu'une bouchée".

Tandis que le président républicain a déployé l'armée dans plusieurs bastions démocrates (Washington, Memphis et Los Angeles), Zohran Mamdani a promis de s'opposer "farouchement" à sa politique anti-immigration et à sa guerre judiciaire contre ses "ennemis politiques".

Au sein même de son parti, le candidat ne fait pas l'unanimité. Plusieurs figures, notamment le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, ne le soutiennent pas publiquement.

Et s'il s'est tardivement prononcé pour Zohran Mamdani, le leader des démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, ne pense pas qu'il soit "l'avenir" de leur camp, malgré l'engouement à New York.

Les experts interrogés par l'AFP pointent eux la spécificité de la vie politique new-yorkaise par rapport au reste du pays.

Le New Jersey voisin choisit également son prochain gouverneur, entre l'homme d'affaires républicain Jack Ciattarelli et la démocrate, Mikie Sherrill.

Bastion démocrate lors de la décennie passée, Donald Trump a considérablement réduit l'écart lors de la dernière présidentielle.

La Virginie, elle, va élire la première femme à sa tête. Les sondages donnent une avance favorable à la démocrate Abigail Spanberger face à la républicaine Winsome Earle-Sears.

Les Californiens votent eux sur l'autorisation d'un redécoupage de la carte électorale de l'Etat qui favorisera le Parti démocrate, en réponse à une initiative trumpiste similaire au Texas.

 

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