Désorientée, seule et couverte d’ecchymoses, Nursamah Vinktaremdoo, une vieille dame de 78 ans, habitant Cottage, a été victime de violences devant son domicile par ses proches. L’incident s’est produit jeudi 24 janvier vers 11h30. De nombreuses traces de griffures sur le bras et des ecchymoses sur le visage et le dos confirment la violence de l’agression. L’Elderly Protection Unit de la Sécurité Sociale et la police ont pris en charge cette affaire.
La victime a reçu des soins à l’hôpital SSRN après avoir rempli une forme 58. Elle a été autorisée à rentrer chez elle. Le plus choquant dans cette affaire, c’est que ses agresseurs ne sont autres que son neveu et son épouse et leur fils. La victime a consigné une déposition au poste de police de Piton, jeudi après-midi.
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Dans sa plainte, la septuagénaire explique qu’elle revenait de son champ et rentrait chez elle, quand le fils de son neveu qui passait en voiture, fit marche arrière. « Mo ti deryer loto la, mo pe traverse. Mo neve so garson dir mwa ki to pe gete F… mo dir li kum sa to koze ek mwa to perna respe. Mo kontinie mo simin pou rant dan mo la kaz, mo neve, so madam et so garson inn vini. Zot kumans tap mwa kalot mo tombe zot tap mwa kout pie et zot zour mwa. » relate-t-elle.
Selon Nursamah c’est la quatrième fois en un an qu’elle porte plainte pour coups et blessures contre son neveu au poste de police de Piton. Hélas, il semblerait que cela ne serve à rien, l'agresseur présumé continuant à récidiver. Nursamah est veuve et mère de deux enfants. L'un est décédé et l’autre établi en Angleterre. Son fils lui a demandé de venir la rejoindre à l’étranger.
Nursamah relate qu’à deux reprises elle est partie chez son fils en Angleterre, mais qu’il faisait trop froid. Elle a préféré rentrer chez elle à Maurice. Depuis plusieurs années, elle habite dans une cour familiale. Elle explique que son neveu, âgé d’une quarantaine d’année, avait pour habitude de venir lui réclamer de l’argent. « Li dire mwa sak fois pret li cash. Mo donn li Rs 5 000, parfois même Rs 15 000. Li dir mwa li pu rende après. Kan mon fer mo kompt line pran Rs 40 000 et zamai li pan rende. Depi sa sak fois li revine rod cash mo refuse li. Depi sa li en koler li rod tout pretext li bat moi », affirme Nursamah.
Aujourd’hui, c’est un sentiment d’amertume qui habite Nursamah, impuissante face à ses agresseurs. Elle dit ne pouvoir compter sur les autorités concernées pour l’aider. Elle pense qu’elle sera de nouveau victime de violence de la part de ses agresseurs, aussi longtemps que les autorités ne prendront pas de mesures sévères à leur égard. « Je veux seulement vivre en paix dans mon coin. Jamais je n'aurais crû à mon âge que des jeunes de ma proproe famille me manqueraient de respect et n'auraient aucune pitié à l'égard d'une vieille dame», déplore Nursamah.
Du côté de la police, on nous informe qu’une enquête suit son cours pour agression dans cette affaire.
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