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Maltraitance - De l’enfer du mariage arrangé à la violence conjugale : le combat de Shalinee

Shalinee montrant les ecchymoses sur son corps à la suite des coups de son compagnon.
  • Son message aux femmes battues : « Ne restez pas avec votre bourreau »


Àl’âge de 18 ans, sa vie bascule. Du jour au lendemain, Shalinee (prénom d’emprunt), alors collégienne, se voit contrainte d’épouser un employé de magasin âgé de 27 ans, ses parents ayant contracté un mariage arrangé pour elle. Maltraitée, elle parvient après quelques années à quitter cette union. Elle refait sa vie, espérant cette fois-ci trouver le bonheur. La jeune femme déchante très vite sous les coups de son compagnon. Voici son histoire.

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Shalinee raconte que c’est alors qu’elle était en Grade 11 (Form V) que ses parents l’ont informée qu’ils allaient la marier. Elle s’y oppose, mais ses parents ne veulent rien entendre. Elle doit abandonner ses études et s’installe avec son époux à Mare-d’Australia.

C’est le début du cauchemar. Selon la jeune femme, elle était traitée comme une servante par sa belle-famille. Elle n’avait ni le droit de parler sans autorisation ni celui de chercher un emploi afin d’être financièrement indépendante. Maltraitée, Shalinee était une « prisonnière ». Il ne lui était même pas permis d’avoir un téléphone portable, confie-t-elle. Et si elle osait dénoncer ces conditions de vie, elle était « punie ».

Pendant quatre ans, elle subit cette maltraitance psychologique jusqu’à ce qu’en 2020, elle parvienne enfin à mettre fin à ce calvaire. Shalinee retourne vivre chez ses parents. Deux ans plus tard, elle fait la connaissance d’un homme, qu’elle pense être son prince charmant. Ils finissent par se mettre en ménage. À nouveau, la jeune femme déchante.

Lorsqu’elle s’installe avec son compagnon, elle comprend qu’il est aux prises avec l’addiction de la drogue. Dans un premier temps, Shalinee garde espoir, pensant pouvoir le faire changer. La descente aux enfers ne sera que plus vertigineuse. Les coups pleuvent, le désespoir et l’impuissance prennent place.

Les bleus et les ecchymoses bariolent sa peau. À plusieurs reprises, Shalinee doit appeler la police à l’aide. Mais il est trop tard pour l’enfant qu’elle portait. Lors d’une énième dispute, son compagnon la roue de coups. Enceinte de deux mois, elle perd le bébé, saignant abondamment.

C’est le déclic. En décembre 2023, Shalinee décide de quitter son compagnon violent. « Kan li fini bat mwa, li deman exkiz kouma li fer sak fwa. Mo dir li si to pa ale, mo pou met twa lapolis. Parski li deza lor kosion », confie-t-elle. 

Aux femmes victimes, comme elle, de violence conjugale, elle donne le conseil suivant : « Mo zis dir bann fam ki viktim violans konzigal pa res ar sa dimoun la, pa krwar dan zot exkiz. »

 

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