Le président du Syndicat des pêcheurs, Judex Rampaul, plaide pour que les pêcheurs, qui sont en attente de leurs cartes professionnelles, soient autorisés à travailler. Selon le syndicaliste, quelque 700 apprentis-pêcheurs attendent toujours leurs cartes professionnelles.
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« Ces apprentis-pêcheurs gagnent leur vie en travaillant avec d’autres pêcheurs. Leurs concours sont indispensables en mer. Outre le fait qu’ils nous aident de différentes façons, leur présence est indispensable pour notre propre sécurité, car à tout moment, on peut avoir un malaise en mer », dit-il.
Cependant, ces apprentis-pêcheurs ne peuvent travailler actuellement faute d’un Work Permit Access (WAP). « Comment vont-ils subvenir aux besoins de leurs familles ? » se demande Judex Rampaul. Qui plus est, explique-t-il, « sans un WAP, ils ne seront pas éligibles à une compensation financière du Fishermen Welfare Fund en cas d’accident en mer ».
Le président syndical lance aussi un appel aux autorités pour que les pêcheurs aient plus de facilités pour mettre leurs poissons sur le marché. « En l’absence de banians, nous avons des difficultés pour écouler nos prises. Au début, nous avons vendu une partie dans le voisinage, mais les gens n’achètent pas du poisson tous les jours », soutient-il. Judex Rampaul parle d’un « manque à gagner important » en ce temps de confinement.
Pour pallier ce problème, le syndicaliste souhaite que les pêcheurs aient des facilités pour ouvrir une poissonnerie (Fish Shop) sur le littoral pour vendre leurs produits. « Nos proches pourront les gérer quand nous sommes en mer et, à la longue, cela va même créer de l’emploi », dit-il.
Judex Rampaul estime que les autorités doivent encourager les Mauriciens à consommer du poisson local. « Je vois mal le fait d’importer des produits frigorifiés, alors que les pêcheurs mauriciens peuvent fournir le marché en poissons et fruits de mer frais », soutient-il. Selon lui, le fait qu’on importe des produits de la mer frigorifiés « va à l’encontre même de la philosophie du projet de l’octroi des bateaux semi-industriels aux pêcheurs mauriciens. »
Cela dit, le dirigeant syndical souhaite qu’il y ait des partenariats entre les coopératives et fédérations de pêcheurs et des entreprises mauriciennes pour la livraison du poisson et produits de la mer dans les commerces à travers le pays. Il estime que ce sera « une win-win situation ».
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