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Malentendu ou galanterie? : À cause d’un «bonjour», il a la tête fracassée avec une brique

Un bonjour honore toujours celui qui le dit, dit l’adage. Mais dire bonjour peut s’avérer être également source d’ennuis pour celui qui le prononce. Joseph J., 35 ans, en sait quelque chose. Dimanche 24 février, il était devant sa maison à Grand-Bois et a adressé un « bonjour ! » à un ami sur le service de messagerie WhatsApp. Une jeune femme a cru qu’il lui faisait la cour et a prévenu ses proches. Joseph J. a été roué de coups et a reçu un coup de brique sur la tête.

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La prochaine fois il réfléchira à deux fois avant de faire preuve de courtoisie. Joseph se remet lentement de cette expérience pour le moins singulière. Dimanche vers 11 h 30, le jeune homme est sorti de la maison et s’est posté devant. « Je me suis assis sur le bord du trottoir. Je consultais ma page Facebook et WhattsApp. J’ai vu qu’un ami était connecté sur Whattsap. Je lui ai d’abord envoyé un message pour lui dire bonjour. Il a mis du temps à me répondre. J’ai alors enregistré une messagerie vocale pour l’envoyer. Monn dire li bonzour ki manière », relate Joseph. 

Au même moment, une jeune femme passait à côté de lui. « J’avais la tête baissée et les yeux rivés sur mon cellulaire. Je n’avais pas remarqué sa présence. Elle doit avoir la vingtaine. Je l’ai juste entendu parler », se souvient-il. 

« Linn dir mwa ki to pe dir mwa bonzour ! » explique Joseph. Il lui a alors rétorqué que cela ne s’adressait pas à elle. « Je lui ai dit que cela ne lui était pas destiné. Mais elle croyait que j’essayais d’être galant avec elle. » Les explications n’ont pas suffi.  Dans la seconde qui a suivi, elle a ajouté, « attann mo appel mo papa pou kass to…. », puis elle a pressé le pas.

Quelques minutes plus tard, Joseph a entendu le bruit d’un véhicule s’approchant à vive allure. « Mo ti ankor lor bor trotwar monn  truv enn loto fons lor mwa. Monn leve sinon li ti pou kraz mo lipie. Lin pez enn koud frein sek », dit-il. Un homme en est descendu, muni d’un sabre. « Li dir ki to pran nisa ». Une nouvelle fois, Joseph tente d’expliquer qu’il n’a fait que dire bonjour à un ami. «J’ai pris mon portable pour le montrer, mais il ne voulait rien entendre. Il m’a menacé avec le sabre. 'Mo pou koup twa, mo pou touye twa' m’a-t-il lancé. » C’était peine perdue de raisonner l’individu. Seule option : prendre la fuite. « J’ai pris la direction de la maison. Il a essayé de me donner un coup avec son arme, mais j’ai pu l’éviter. Son fils est également sorti de la voiture de même que la jeune femme. Il m’a asséné un coup de poing. Je me suis défendu et j’ai couru jusqu’à chez moi. » 

Des explications qui virent au règlement de compte

Alors qu’il s’apprêtait à franchir le portail le menant dans sa cour, Joseph a recu un coup. « Garson la inn pran enn la moitie blok, linn tap lor mo la tet par deryer. Mo mama inn vini zot inn pous li. Linn tombe. » Malgré sa blessure, Joseph est parvenu à rentrer chez lui avec sa mère. Les deux hommes sont repartis. Saignant de la tête, il s’est rendu à l’hôpital de Rose-Belle où on lui a posé un pansement à la tête avant de l’autoriser à regagner son domicile. Joseph J. a consigné une déposition pour agression au poste de police de Camp-Diable. 

Père et fils se sont également rendus à l’hôpital pour des soins. Ils donnent une toute autre version dans leur plainte. Le père de la jeune femme, 53 ans, a expliqué que sa fille l’a appelé vers midi pour lui dire que Joseph J. l’importunait. Ce serait la troisième fois aux dires de ce dernier à la police. Une fois sur place il a réclamé des explications. « Il m’a dit qu’il parlait avec un ami sur WhatsApp et n’a pas apprécié. Il est devenu violent, s’est saisi d’une brique et l’a envoyée », explique le quinquagénaire. Il a été blessé au genou et son fils a été aussi la cible de ce « fauteur de trouble ». Le fils a expliqué que c’est lui qui a été agressé à coups de poing par leur agresseur présumé et a subi des jets de pierre. C’est au poste de police de l’hôpital Jawaharlall Nehru qu’ils ont porté plainte. À la police de déterminer ce qui s’est réellement passé. 

 

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