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Maladies respiratoires : Maurice passe par une phase de tripledémie 

Les Drs Soobaraj Sok Appadu, directeur du New ENT Hospital, et Ritish Lutchmun de la Communicable Disease Control Unit (CDCU).

Avec la hausse des maladies respiratoires à Maurice, le risque d’une flambée de cas de tripledémie (combinaison de Covid-19, de grippe et du virus respiratoire syncytial (VRS) est possible. C’est ce qu’ont soutenu les invités de Prem Sewpaul lors de l’émission Au cœur de l’info de Radio Plus jeudi. 

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Entre 350 et 400 nouveaux cas de Covid-19 sont enregistrés quotidiennement, selon les résultats des Rapid Antigen Tests (RAT). Contrairement à ce qui est habituellement le cas en été, de nombreux cas de grippe et du virus respiratoire syncytial (VRS) sont aussi recensés alors qu’ils sont plus fréquents en hiver. En cause, de grandes variations de température d’une région à une autre ainsi que les fluctuations du thermostat entre la nuit, le matin et l’après-midi. Ceux qui sont sensibles à ces variations sont plus susceptibles d’être infectés, a expliqué les Drs Soobaraj Sok Appadu, directeur du New ENT Hospital, et Ritish Lutchmun de la Communicable Disease Control Unit (CDCU). 

Mais il y a aussi la hausse des fréquences de voyage qui fait que Maurice enregistre des cas importés de ces maladies respiratoires en provenance des pays de l’hémisphère Nord qui rentrent dans la période hivernale actuellement, a ajouté le Dr Shameem Jaumdally, virologue mauricien qui exerce en Afrique du Sud. 

Avec l’approche des festivités de fin d’année, le port du masque sanitaire est plus que jamais recommandé afin de prévenir une flambée de nouveaux cas de Covid-19, ont conseillé les médecins. Cela, d’autant plus que les virus qui circulent actuellement à Maurice (BE.1, BA.5 et BA.2.75) sont certes moins virulents mais plus contagieux. 

Le nombre de cas de ces maladies respiratoires a connu une hausse depuis que le port du masque respiratoire n’est obligatoire que dans les centres de santé, selon le Dr Lutchmun. Ajouté à cela, il y a également eu un relâchement au niveau des mesures barrières. La Covid-19 est devenue endémique à Maurice. Il appartient à tout un chacun de rester vigilant afin de ne pas être infecté par l’une ou l’autre de ces maladies dont les symptômes sont presque similaires, a-t-il dit.

« Ce n’est qu’à travers un RAT ou un test PCR qu’il est possible de faire la distinction entre la Covid-19, la grippe et le virus respiratoire syncytial », a fait ressortir le Dr Sok Appadu. Il a déploré qu’il y a encore de nombreuses personnes qui n’ont pas encore fait leur vaccin anti-Covid. « Les personnes non-vaccinées sont plus à risque de développer des formes sévères de la Covid-19. Elles figurent malheureusement parmi le plus grand nombre de patients décédés de cette maladie au New ENT Hospital », a-t-il affirmé. Par ailleurs, il y a aussi ceux qui ont des comorbidités. Une dizaine de décès ont été enregistrés depuis le 1er décembre. 

Selon le Dr Jaumdally, à moins de l’émergence d’un nouveau coronavirus, le pire est derrière nous en ce qu’il s’agit de la Covid-19. Mais tous les intervenants ont néanmoins insisté sur le respect des gestes barrières avec le port du masque sanitaire et la vaccination, particulièrement pour les personnes les plus vulnérables. Ils ont aussi plaidé pour des fêtes de fin d’année en plein air où il y a une meilleure aération. 

Les Dr Jaumdally et Sok Appadu ont également fait ressortir qu’il y a plus de risque d’avoir des effets secondaires sévères en raison d’une infection à la Covid-19 qu’en raison du vaccin lui-même. Les gens doivent savoir évaluer les risques et les bénéfices, d’autant plus que les séquelles de la Covid-19 peuvent durer longtemps, surtout en cas de réinfection. 

 

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