Maladies rénales : le don d’organe est un impératif

Le nombre de personnes nécessitant une transplantation rénale est en hausse dans le monde. Ce besoin est encore plus grand à Maurice, car le pays compte beaucoup de diabétiques, explique le Dr Balbir Verma. Cependant, la demande étant plus grande que l’offre, il est souvent difficile de répondre à l’attente de nombreux patients qui sont sur dialyse pendant de longues années. Cela en raison d’un manque de donneurs potentiels. C’est ce qui fait aussi que bon nombre d’entre eux décèdent faute d’une transplantation rénale qui aurait permis d’améliorer leur qualité de vie, déplore-t-il.

Lors de la causerie qu’il a animée à la Fortis Clinique Darné, le mercredi 22 mars, le Dr Verma a évoqué diverses possibilités pour répondre à la demande croissante du don d’organes. Pour lui, il faut avant tout sensibiliser la population sur cette pratique. « C’est un défi qu’il nous faut relever et nous devons faire face à cette réalité », dit-il. La loi sur la transplantation d’organes devrait aussi être dépourvue d’ambiguïté et ne contenir aucune lacune qui permettrait un trafic, estime le médecin.

Il ajoute qu’avec l’amendement qui sera apporté à la Human Tissue (Removal, Preservation and Transplant) Act 2006, Maurice pourra plus facilement faire face à la demande, car le don d’organes sera ouvert à tous les donneurs potentiels et compatibles.

Le Dr Verma estime qu’à travers la transplantation rénale, la qualité de vie de nombreuses personnes peut être améliorée. Cette pratique est, selon lui, moins coûteuse car l’intervention n’est effectuée qu’une seule fois et elle est accompagnée d’un suivi médical régulier, alors qu’une personne qui est sur dialyse doit le faire deux à trois fois par semaine avec tous les inconvénients que cela comporte en termes financiers.

Dr Verma souhaite aussi qu’un mouvement citoyen se déclenche pour la constitution d’une banque de donneurs potentiels. « Cela ne devrait pas être du ressort des autorités ni des médecins. »