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Maladies cardiovasculaires : «Il nous arrive d’avoir des patients de 20 à 30 ans…»

Le travail d’équipe est important affirment Joanne Bettebelle et Sidique Soutehnah.

Joanne Bettebelle est infirmière depuis 20 ans. Depuis un an et demi, elle est affectée à la Coronary Care Unit (CCU). Cette unité spécialisée dans les problèmes cardiaques accueille des patients en état d’urgence nécessitant une attention et des soins intensifs. Les places y sont limitées. L’unité est mixte. « Le travail se fait toujours en équipe. Personne ne travaille seule, car les cas sont souvent compliqués », explique-t-elle.

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Après le handing over entre les équipes de jour et de nuit, les infirmiers assurent non seulement les soins médicaux, les traitements, les repas et la toilette des patients, mais leur apportent aussi un soutien psychologique. « Ils savent qu’ils sont dans une unité d’urgence et que leur cas est sérieux. Ils ont besoin d’être rassurés », ajoute Joanne Bettebelle.

Les urgences sont traitées au cas par cas, chaque patient présentant ses propres complications. La majorité des malades sont des femmes après la cinquantaine, période où les problèmes cardiaques deviennent plus fréquents après la ménopause. Les hommes appartiennent généralement à la même tranche d’âge. Mais des cas plus jeunes sont de plus en plus signalés. « Il nous arrive d’avoir des patients de 20 à 30 ans, parfois même en dessous de 40 ans. C’est surprenant et bien plus fréquent qu’avant », confie-t-elle.

Avec son expérience dans différents services – notamment au Casualty et au Surgical ICU – Joanne Bettebelle dit ne pas craindre les situations critiques. « Je suis plus surprise par la jeunesse de certains patients qu’effrayée par les cas eux-mêmes », affirme-t-elle. Elle insiste sur l’encadrement et la solidarité du personnel infirmier : « Nous sommes bien informés, bien encadrés. »

Depuis son enfance, elle se passionne pour le soin aux autres. Ancienne scoute, elle a suivi des formations en premiers secours. « J’ai toujours voulu être infirmière ou enseignante, et j’ai eu la chance de faire le métier que j’aime vraiment », confie-t-elle.

De son côté, Sidique Soutehnah compte plus de 33 ans de service. Entré comme Health Care Assistant, il a ensuite suivi une formation en soins infirmiers avant d’être affecté à divers départements : centres de santé, Surgical ICU, puis au SAMU pendant dix ans. Il a également travaillé comme Biomedical Technician avant d’intégrer la Cardiac Unit, notamment au Cath Lab, où se pratiquent les angiographies et la pose de pacemakers.

Dans cette unité spécialisée, explique-t-il, les infirmiers suivent des formations continues pour renforcer leurs compétences. « Ce sont les infirmiers qui prodiguent les premiers soins. Les médecins interviennent ensuite pour donner les instructions à suivre lorsque la situation l’exige », précise-t-il.

Chez les Soutehnah, la vocation infirmière est une tradition familiale. « Mon grand frère était infirmier avant moi et mon jeune frère a aussi suivi une formation en nursing. Nos parents ont toujours souhaité que nous exercions ce métier », confie-t-il.

Malgré les difficultés du quotidien, Sidique Soutehnah considère sa profession comme un « blessed job », une vocation empreinte de reconnaissance. « Nous recevons beaucoup de bénédictions de la part des patients », dit-il.

Il souligne également la bonne entente au sein de l’équipe : « L’absentéisme est minime et, en cas d’absence, tout est organisé pour assurer la continuité du service. » La formation continue permet aussi de réintégrer facilement du personnel transféré vers d’autres départements.

 

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