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Maisons ex-CHA : les habitants dans le flou

Des rencontres entre des préposés du Citizens Advice Bureau (CAB) et des habitants vivant dans des maisons ex-CHA qui contiennent de l’amiante ont lieu actuellement. Elles visent à aider les occupants à trouver une solution à leur situation. Mais plusieurs affirment que ces rencontres ne les ont pas éclairés pour autant. 

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Les résidents des maisons ex-Central Housing Authority (CHA) sont dans le flou. En dépit des rencontres avec les fonctionnaires du Citizens Advice Bureau (CAB), ils affirment qu’ils ne sont pas au courant de la suite des événements. Nombreux sont ceux qui se demandent encore quand l’amiante sera enlevé de leur maison, quand ils seront relogés et sous quelle forme va prendre leur compensation.

À l’issue de la rencontre entre les habitants de Goodlands et de Poudre-d’Or, le mardi 6 août, au CAB de Goodlands, Jean-Yves Madoo, un habitant de Poudre-d’Or, s’interroge toujours. Il s’attend à ce qu’une solution soit trouvée à leur problème dans les meilleurs délais. Suite à la rencontre avec le ministre Ashit Gungah, également député de la région, il y a deux semaines, il pensait que la situation allait se décanter rapidement. 

Mais tel ne semble pas être le cas car les choses n’ont pas beaucoup évolué depuis. Lors de la rencontre de mardi dernier, les habitants ont été priés de remplir un formulaire pour l’inspection de leur maison. « Nous ne savons pas si nos maisons vont être démolies, si nous allons recevoir des matériaux pour la reconstruction ou si nous recevrons une compensation. On nous a aussi promis Rs 5 000 par mois pendant un an pour louer un logement jusqu’à la reconstruction de notre maison ». Mais rien n’a été précisé, selon lui.  

Selon une source proche du dossier, l’exercice d’enregistrement des habitants vise à activer les choses. Le projet de démolition et de reconstruction sera bientôt entrepris. Notre interlocuteur rappelle que, dans le dernier Budget, les allocations du Building Materials Grant Scheme et Roof Slab Grant Scheme à l’intention des familles à faibles revenus ont été étendues aux résidents des maisons contenant de l’amiante. 

Un sexagénaire de Goodlands est aussi dans le flou. Cela fait un mois déjà qu’une partie de sa maisonnette a été démolie. Ses effets personnels sont entassés dans une pièce et il vit à l’étroit. Il ne sait pas quand les travaux de reconstruction vont démarrer. Il craint aussi pour la santé de sa fille asthmatique. Il soupçonne l’amiante d’être responsable de son état de santé, mais aussi de la mort de son épouse qui est décédée d’un cancer. « Ces maisons sont dangereuses. De nombreuses personnes ont des problèmes respiratoires », dit-il.

Le gouvernement invité à prendre ses responsabilités

La Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) et  le Komite Konzwin LALIT- Abitan Lakaz Lamyant affirment suivre la situation de près. Selon eux, il n’y a pas de plan de relogement des familles concernées. 

Reaz Chuttoo de la CTSP souhaite une approche holistique avec la participation de toutes les parties prenantes. Dans une lettre adressée au ministre de l’Environnement, Etienne Sinatambou, la CTSP souhaite la mise sur pied d’un National Monitoring Committee pour faire un suivi adéquat du dossier de démolition et de reconstruction. Il affirme que le syndicat a, au sein de son organisme, des personnes qui pourront apporter une assistance technique pour retirer l’amiante des maisons en toute sécurité comme cela a été le cas pour l’ancienne usine de Beau-Plan qui abrite, depuis, le Musée du sucre.

Rajni Lallah, Lalit plaide pour un plan de reconstruction des maisons qui contiennent de l’amiante que ce soit à Plaine-Magnien, Mahébourg, Goodlands ou Poudre-d’Or. 

Dans une correspondance au ministre du Logement, Mahen Jhugroo de Lalit a fait ressortir qu’un budget de Rs 20 millions a été voté pour enlever l’amiante des maisons mais rien n’est mentionné en ce qu’il s’agit du relogement des habitants. Pour ce mouvement, le gouvernement a vendu des maisons nocives à des personnes et il est de sa responsabilité de les remplacer par des maisons saines car c’est une question de santé publique.

 

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