Le sud de l’île, notamment le village Gros-Billot, vit dans un climat d’insécurité qui frôle l’inquiétude. La maison d’Amina, une retraitée de 66 ans, à Gros-Billot, a été la cible d’une quinzaine de personnes encagoulées, armées de sabres et de gourdins, dans la nuit de samedi 3 novembre. Une voiture qui se trouvait dans sa cour a été aussi vandalisée.
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L’habitante de Gros-Billot et ses deux fils, âgés de 44 et de 45 ans, dormaient à poings fermés samedi soir quand vers les 23 heures, ils ont été réveillés en sursaut par un bruit assourdissant. Ils étaient surpris de voir des personnes s’en prendre à leur maison. Atteinte d’un cancer, la retraitée dit vivre dans la crainte et explique que ses fils et elle sont effrayés de mettre le nez dehors depuis cet incident. Elle réclame davantage de sécurité dans sa localité.
Traumatisme
La retraitée qui souffre de troubles psychiatriques dit avoir échappé à la mort, grâce à ses antivols. « Ces gens voulaient faire irruption dans ma maison. Mais fort heureusement, il y avait des antivols et ces malfrats n’ont pas pu pénétrer à l’intérieur. S’ils avaient pu entrer dans ma maison, aujourd’hui, ce serait mon cadavre et ceux de mes enfants que vous auriez aperçus. ‘Kan banla finn fini kraz partou mo tann zot dir met dife e telma ti ena tapaz kan zot pe kraz partou, mo finn tann kouma dir enn bom finn eklate, kouma dir mo finn pass dan enn cyclone. C’était horrible », raconte Amina.
La retraitée affirme avoir passé plus d’une heure de calvaire. « J’ai pleuré. Je ne pouvais pas bouger pour aller appeler à l’aide de peur que je me blesse avec les vitres qui étaient éparpillées un peu partout. J’ai un fils qui souffre aussi des troubles mentaux et il est traumatisé. Il avait même pris un bâton pour aller chasser les malfrats, mais je l’ai empêché de peur que les malfrats le tuent, car ils étaient violents », ajoute-t-elle.
« J’habite à Gros-Billot depuis plus de 28 ans et je n’ai jamais eu ce genre de problème. Je ne sais pas qui sont ces gens qui veulent nous faire du mal », indique-t-elle.
Après que la maison d’Amina ait été saccagée de l’extérieur, la police de Rose-Belle, la police scientifique et la brigade criminelle ont été mandées. Des prélèvements ont été envoyés au Forensic Science Laboratory. Les suspects sont activement recherchés par la police. Ce sont les limiers de la Central Investigation Division de Rose-Belle qui enquêtent sur cette affaire. La police soupçonne qu’il s’agirait du gang du Sud qui est l’auteur des actes de violence. Des arrestations seraient imminentes. L’enquête est supervisée par le Divisional Commander, l’assistant-commissaire de police Ramsurrun.
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