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Maintien de l’ordre sur les plages : la Beach Authority sévit

La Beach Authority compte sévir davantage.

143. C’est le nombre de contraventions émis par la Beach Authority de janvier à décembre 2018. L’autorité compte accentuer la pression sur les fauteurs de trouble avec la mise sur pied de quatre ‘sub stations’ à travers l’île. 

C’est la division Nord du pays (Baie-du-Tombeau à Von Moltke) qui compte le plus grand nombre de contraventions, soit 83. Suivie de la division Est (Roches-Noires à Rivière-des-Créoles) avec 41 contraventions, de la division Sud (Rémy-Ollier à Baie-du-Cap) avec 17 et de la division Ouest (La Prairie à Sable-Noire) avec 2 contraventions.  

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C’est la catégorie ‘driving and riding motor vehicles’ qui enregistre le plus grand nombre de contraventions, soit 43. « Bien que des espaces de parking aient été aménagées sur plusieurs plages, surtout les plus fréquentées, certains automobilistes font fi des règlements et persistent à y rouler. Il y a ceux qui viennent en voiture, en van ou alors des groupes de jeunes à moto », indique le Dr Dhuneeroy Bissessur, directeur général de la Beach Authority. 

Il ajoute que les barrières installées sur les plages, pour délimiter les espaces, sont souvent sujettes à des actes de vandalisme. « Il y a environ 1 m 20 de distance entre les ‘pine poles’, il suffit d’en enlever un pour qu’une voiture puisse s’y faufiler et ce n’est pas sans conséquences pour les plages, poursuit le patron de la Beach Authority. D’abord, il y a la sécurité du public qui est en jeu. Ensuite, le fait d’empêcher aux automobilistes de circuler sur les plages aide à combattre l’épineux problème d’érosion qui rend le sable vulnérable. » 

Outre la circulation sur les plages, la Beach Authority a aussi émis des contraventions pour divers délits. Notamment: ‘trading without licence’ (39), ‘parking motor vehicle on public beach’ (37), ‘keeping vessels without authorization’ (15) et ‘breach of conditions attached to licence’ (9). 

Des ‘sub stations’ en renfort

Ces chiffres sont toutefois en baisse comparés aux années précédentes, explique le Dr Bissessur, grâce à la mise sur pied des ‘sub stations’ à travers l’île. En effet, la Beach Authority en compte déjà trois situées à Pereybère, Flic-en-Flac et Belle-Mare. « Nous prévoyons d’en construire une quatrième à St-Félix qui devrait être opérationnelle d’ici trois mois, dit-il. Ces ‘sub stations’ s’assurent, entre autres, que les contracteurs nettoient les plages (voir hors-texte), et s’occupent des réparations, de la maintenance des infrastructures et des complaintes du public. Depuis qu’elles sont opérationnelles, nous avons constaté une  baisse dans le nombre de complaintes – lampadaires endommagés, chiens errants, actes de vandalisme, etc. Cela a une incidence positive sur le coût de la maintenance des plages. ». Cependant, le directeur de la Beach Authority affirme que celle-ci ne compte pas se reposer sur ses lauriers et qu’elle continuera à sévir contre les transgresseurs. « Nous voulons que les Mauriciens et les touristes puissent profiter pleinement de nos plages. » La décentralisation des services de la Beach Authority est aussi à l’étude. « Actuellement, pour faire une complainte, une demande de licence, des paiements ou autres démarches, il faut venir au Head Office, dit-il. Nous souhaitons pouvoir offrir ces services dans les quatre stations afin de faciliter la vie du public. » 


Rs 120 millions pour le nettoyage des plages

Maintenir la propreté des plages coûte Rs 120 millions à l’État. C’est la ‘Solid Waste Division’ du ministère de l’Environnement qui octroie des contrats. Actuellement, six sociétés s’occupent du nettoyage de 69 plages publiques à travers le pays. Elles sont : Maxi Clean Co. Ltd, Mauriclean Ltd, Atics Ltd, Compagnie Régionale de Service et de l’Environnement Ltée, Norba Nettoyage Ltée et Keep Clean Ltd. Quant aux 60 plages restantes, c’est la ‘Field Services Unit’ du ministère des Administrations Régionales qui s’en charge. 

Il y a trois types de contrats. Le premier comprend le nettoyage des plages, la collecte des déchets, la maintenance des toilettes et la sécurité. Seules les plages principales sont concernées, à  l’instar de Mon-Choisy, La Cuvette, Péreybère, Grand-Baie, Trou-aux-Biches, Belle-Mare, Blue-Baie, La Cambuse, La Preneuse et Flic-en-Flac. Le deuxième contrat concerne uniquement le nettoyage et la maintenance des toilettes. Quant au troisième, il lui revient de nettoyer les plages et de collecter des déchets. La Beach Authority se charge, elle, des réparations et de la maintenance des infrastructures, à l’exception des poubelles. En 2018, des pénalités de Rs 185 000 ont été appliquées contre les contracteurs qui s’occupent du nettoyage des plages. Elles ont été épinglées pour ne pas avoir respecté une ou plusieurs conditions de leur contrat. 

 

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