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Main-d'oeuvre : en trois mois, les travailleurs étrangers ont transféré Rs 1,4 milliard dans leurs pays

L’apport des travailleurs est nécessaire pour respecter les délais de livraison des commandes.

Les travailleurs étrangers sont un maillon indispensable de l’économie mauricienne. Selon les derniers chiffres publiés par  Statistics Mauritius, sur chaque 100 ouvriers étrangers, 83 travailleurs concernent l’industrie manufacturière. À mars 2018, on comptait 29 826 ouvriers étrangers. Ils viennent principalement du Bangladesh, de l’Inde, du Sri Lanka, de Chine et de Madagascar.

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Pourquoi les ouvriers étrangers préfèrent-ils travailler ici ?  Ils ne touchent pas un salaire décent dans leurs pays, expliquent nos intervenants. Selon la Banque de Maurice, d’avril à juin, les travailleurs étrangers ont transféré environ Rs 1,4 milliard dans leurs pays à travers la Western Union, Money Gram et les banques.

Sans leur contribution, certaines industries, notamment le textile et la construction, perdraient leur compétitivité, estiment nos interlocuteurs. L'entreprise GNP Wear compte 75 employés, parmi 60 % des étrangers. « L’apport des travailleurs étrangers est nécessaire, puisque je dois respecter les délais de livraison des commandes émanant du marché international », soutient Gunness Beedasee, le directeur GNP Wear. Pourquoi les acteurs de ce secteur font-ils appel à la main-d’œuvre étrangère ? Selon nos interlocuteurs, les étrangers sont plus disponibles que les Mauriciens pour effectuer des heures supplémentaires. Fait intéressant : les travailleurs chinois sont sollicités dans le secteur de la construction. Deepak Doolooa, directeur de Kesar restaurant et RD Construction Ltd, déplore le manque d’intérêt des Mauriciens pour travailler dans le secteur de la construction. Les Indiens sont, eux, très demandés dans la restauration à Maurice, explique Deepak Doolooa. Pour les manufacturiers et les exportateurs, la liste des 'scarcity areas' est plus longue. Les Bangladais ont des compétences nécessaires dans le textile,  précise Gunness  Beedasee.

De plus, l’importation de travailleurs étrangers est nécessaire en raison du manque de formation des Mauriciens sur le marché local. Quand on parle de travailleurs étrangers, il s’agit de faire appel à l'expertise. Comme dans le cas du chef de cuisine chez Kesar qui compte deux chefs indiens, explique Deepak Doolooa. Dans le secteur agricole, plusieurs 'scarcity areas' ont été identifiés. Il y a un manque d’employés pour opérer des équipements motorisés et pour effectuer une récolte. Les employés qui savent administrer des fertilisants, les vétérinaires qualifiés et les personnes possédant une maîtrise en gestion de fermes et d’agro-business sont absents du paysage mauricien. « Depuis plus d’un an, nous pensons au recrutement des travailleurs étrangers. Il est difficile pour les planteurs de trouver des gens pour la coupe  dans les champs de canne », avance le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun.

 

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