Mahen Seeruttun, de nouveau ministre de l’Agro-industrie : «La décision a été prise et nous l’acceptons»

Quelques jours après le changement apporté par le chef du gouvernement à la tête de quelques ministères, Mahen Seeruttun évoque notamment le passage de relais avec le ministre Sunil Bholah. Désormais ex-ministre des Services financiers, il se dit prêt à aider son collègue si besoin est. 

Vous retrouvez un ministère qui ne vous est pas étranger : celui de l’Agro-industrie. Comment accueillez-vous ce mini-remaniement ? 
Le remaniement est du ressort du Premier ministre. C’est lui et lui seul qui a la prérogative de nommer, de remanier, voire de révoquer. La décision a été prise après son analyse et nous devons l’accepter. 

C’est en cours de route que vous changez donc de ministère. Avec ce qui pourrait être le dernier Budget de ce gouvernement, quelles seront vos priorités en tant que nouveau ministre de l’Agro-industrie ? 
A priori, avec le passage du cyclone Belal et les récentes intempéries, la culture vivrière a été très affectée. Une des priorités sera de relancer la production agricole et la culture vivrière à Maurice. 

Le gouvernement a apporté une série de mesures afin de soutenir les planteurs et les éleveurs. J’ai eu l’occasion de m’enquérir de la situation auprès du responsable au niveau du ministère de l’Agro-industrie par rapport à la mise en exécution de ces mesures et ce qui est prévu pour rétablir la situation. 

Il y a d’autres projets importants, dont l’introduction du Biomass Framework, qui seront entrepris. Il faudra également voir comment évoluent les projets lancés. Une série de rencontres a démarré dès le lendemain de ce remaniement. 

2024 se présentait comme une année importante pour le secteur des services financiers avec les missions de promotion prévues et la mise sur pied d’une Financial Crimes Commission, entre autres. Comment s’est passé le passage de témoin avec le ministre Sunil Bholah ? 
J’ai eu l’occasion d’échanger avec lui. Il a notamment été question des projets en cours. L’idée était également d’avoir des discussions sur ce que représente le secteur financier. 

Le ministre Bholah est membre du Cabinet depuis très longtemps où les projets des différents secteurs ne sont pas inconnus. Il est informé de ce qui se passe dans le secteur financier. 

Il y a une très bonne équipe au niveau du ministère. Je n’ai pas de doute que le ministre bénéficiera de tout le soutien nécessaire. Je collaborerai aussi comme d’habitude. 

Cela signifie que vous garderez un œil sur ce qui se fait dans le ministère des Services financiers. Comptez-vous intervenir, si nécessaire, sur les dossiers que vous suivez depuis le départ ? 
Le ministre Bholah assumera pleinement ses responsabilités. Ce ne serait pas élégant de ma part d’interférer dans les affaires du ministère des Services financiers. Cependant, s’il se tourne vers moi en cas de besoin, je l’aiderai. Nous avons l’habitude de collaborer entre collègues pour d’autres ministères. Cela n’a jamais été anormal.