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À Mahébourg : des pièces de fusil dans l’atelier d’un tourneur saisies

La PHQ SST a commencé à s’intéresser au suspect après qu’une arme à feu artisanal a été saisie chez un présumé trafiquant de drogue en juillet dernier. Les pièces de fusil saisies à l’atelier du tourneur.

Existe-t-il un atelier de fabrication d’armes à feu artisanal à Mahébourg ? C’est ce que cherche à déterminer la Police Headquarters Special Striking Team (PHQ SST). Ainsi, lundi, des policiers ont débarqué à l’atelier d’un tourneur, âgé de 45 ans, à Cité La-Chaux, Mahébourg. Leurs doutes se sont rapidement confirmés. Des pièces, dont une détente, et d’autres éléments provenant d’un fusil en cours d’assemblage ont été trouvées sur place.

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Les pièces ont été saisies. Le tourneur a, quant à lui, été arrêté pour infraction à la Firearms Act et conduit aux Casernes centrales pour être interrogé. Après une nuit en cellule policière, il a été provisoirement inculpé, mardi, pour « possession of firearm with intent », devant le tribunal de Mahébourg. Il a obtenu la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 5 000 et une reconnaissance de dette de Rs 25 000. À ce stade, le suspect n’est pas fiché auprès de la police.

« J’ai trouvé ces pièces dans un champ de bananes », a affirmé le tourneur lors de son interrogatoire. Cependant, les enquêteurs prennent ces déclarations avec prudence.

Par ailleurs, il s’avère que le quadragénaire est détenteur d’un permis de port d’armes délivré par les Casernes centrales. Lors de la fouille de son domicile, son fusil de chasse a été saisi pour les besoins de l’enquête.

Les policiers, sous la supervision de l’assistant surintendant de police Ashik Jagai, surveillaient depuis quelque temps les opérations menées dans l’atelier d’un tourneur situé dans ce village du Sud. Ils ont reçu des informations selon lesquelles, l’ouvrier fabriquerait des armes à feu, dont des fusils de chasse artisanaux destinés à être écoulés sur le marché noir. 

Le trafic illégal d’armes à feu est une réalité à Maurice. Celles-ci se vendent entre Rs 35 000 et Rs 75 000 selon le modèle et la marque. La PHQ SST a commencé à s’intéresser à ce tourneur dans le sillage d’une enquête ouverte en juillet dernier, après la saisie d’une arme à feu artisanale à Cap-Malheureux.

 

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