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Mahadeo Ramchurn, Assistant Examiner à la Tourism Authority : «C’est impossible pour le bateau de chavirer en accélérant»

Le témoignage du capitaine Mahadeo Ramchurn vient contredire la version des policiers rescapés. Il a déposé lors de l’enquête judiciaire instituée sur le drame survenu à Grande-Rivière-Sud-Est. Il affirme que c’est impossible pour le bateau de chavirer tout en accélérant. La prochaine audition est prévue le 11 octobre.

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Les travaux de l’enquête judiciaire instituée dans le sillage du drame survenu à Grande- Rivière-Sud-Est le 8 juin se sont poursuivis le jeudi 6 octobre devant le tribunal de Flacq, sous la présidence de la magistrate Navina Parsuramen. Interrogé par Me Chetan Baboolall, avocat du skipper Hayward Marie, Mahadeo Ramchurn, Assistant Examiner à la Tourism Authority, a expliqué qu’il « est pratiquement impossible pour ce bateau de chavirer tout en accélérant ». Il a souligné que la barque était munie de deux moteurs de 15 chevaux chacun.

Le témoin a fait ressortir que ce genre d’embarcation ne peut effectuer de grands virages, contrairement à ce qu’ont déclaré les policiers rescapés lors de leur témoignage. Ces derniers avaient souligné que le bateau avait chaviré alors qu’il négociait un virage.

Aucune consigne de sécurité

Il y a aussi d’autres facteurs à prendre en considération, a souligné le témoin, notamment les vagues et le comportement des passagers. Ils doivent être assis de façon à ne pas perturber l’équilibre de l’embarcation. « Il ne doit pas y avoir de shifting, ni de débalancement quand l’embarcation est en mer. » Il a déclaré qu’il n’est pas au courant des circonstances ayant entraîné cet incident en mer.

Trois policières rescapées du drame ont également témoigné lors de cette audience. Elles ont relaté le fil des événements. Sandhya Gopaul, sœur de Pooja Shamloll dont le fils a péri dans ce drame, a affirmé qu’elle a ressenti une secousse avant de se retrouver à l’eau. Tout comme sa sœur, elle a déploré le fait que le skipper ne leur soit pas venu en aide. La policière et ses collègues ont maintenu qu’à aucun moment elles n’ont reçu de consignes de sécurité de la part du skipper ou de la National Coast Guard (NCG)

« Si les secours et la NCG étaient arrivés à temps et si le skipper avait fait son travail, il n’y aurait pas eu mort d’homme », maintient la policière Diya Saulick-Sauba. Elle est catégorique : le bateau a effectué un virage avant de chavirer. Elle souligne que tout s’est déroulé en une fraction de seconde et qu’ils n’ont pas pu réagir. « Nou pann atann enn zafer koumsa pou arive… »

Ce drame avait fait quatre victimes : Prianshsing Navish Mungur, sept mois, Vagish Shamloll, quatre ans, Ourmila Mewa, 24 ans et Chetlallsing Mungur, 30 ans.

 

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