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Maha Shivratri Jour de spiritualité et d’énergie positive

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Shiva est considéré comme le dieu des dieux dans l’hindouisme. Selon la mythologie, il a avalé du poison émis par l’océan pour protéger l’humanité. De ce fait, les dévots recueillent l’eau sacrée du Ganga Talao pour apaiser sa souffrance. 

Le prêtre Dr Acharya Sharad Pandey Bhugwant Ji explique le symbolisme de « Maha Shivratri ».
Le prêtre Dr Acharya Sharad Pandey Bhugwant Ji explique le symbolisme de « Maha Shivratri ».

Maha Shivratri, ce mardi 1er mars, ou la grande nuit de Shiva, est le jour le plus propice et le plus attendu du calendrier hindou. Selon le Dr Acharya Sharad Pandey Bhugwant Ji, prêtre, les fidèles sont en quête des bénédictions de Shiva qu’ils considèrent comme la source d’énergie et de spiritualité. Les dévots font les prières soit à la maison soit au temple. 

« Shivratri », fait-il ressortir, est le moment où Shiva se repose. Il se repose pendant un « prahar », soit une durée de trois heures pendant la nuit. Ce « prahar » est appelé le « Shivratri ». Quand Shiva se repose, il entre dans un état méditatif. Il cesse ainsi le « Shivatatvam », soit le principe de Shiva. 

Jyotsana Chadee s’est rendue à Grand-Bassin le 14 février.
Jyotsana Chadee s’est rendue à Grand-Bassin le 14 février.

Pendant ce temps, le « Shivatatvam » n’accepte aucun « tamogunam » ou les trois éléments que sont le « sattva » (bonté, harmonie, calme), le « rajas » (passion, activité) et le « tamas » (ignorance, paresse). Ni aucun « halahal », le poison provenant du barattage de l’océan. 

« Par conséquent, la pression des énergies négatives dans l’atmosphère augmente. Pour se protéger de ces ondes, des offrandes sont faites au dieu Shiva. Des éléments comme les feuilles de Bael (bel patra), des fleurs blanches et des perles connues comme ‘rudraksha’ protègent contre l’effet croissant des énergies négatives », poursuit le Dr Acharya Sharad Pandey Bhugwant Ji. 

Eau sacrée

D’après la mythologie hindoue, les saints barattaient l’océan pour obtenir le nectar. Les démons s’y sont opposés et ont mélangé du poison à la mer. Pour protéger l’univers, Shiva a avalé le poison et l’a conservé dans sa gorge. C’est ainsi qu’il est devenu « Neelkanth », celui à la gorge bleue. 

Jyotsana Chadee offrira la prière au « shivling » à la maison.
Jyotsana Chadee offrira la prière au « shivling » à la maison.

De ce fait, les fidèles effectuent le pèlerinage vers le lac sacré de Grand-Bassin pour récupérer le « jal », l’eau sacrée. Cette eau est versée sur le « shivling », la représentation de Shiva dans les temples. Ce rituel a lieu lors du « Char Prahar Puja », ce mardi 1er mars. 

Jyotsana Chadee, 22 ans, considère que Maha Shivratri est un des meilleurs moments de l’année. « Chaque année, nous attendons ce jour avec impatience. Nous observons un jeûne végétarien plusieurs jours au préalable et nous faisons des prières », dit-elle. 

L’habitante de 16e Mille, Forest-Side, se lève avant l’aube en ce jour férié. Après un bain, elle commence les préparatifs pour le rituel du « Shiv Abhishek » durant lequel elle verse l’eau sacrée. « Nous avons déjà un ‘shivling’ à la maison. De ce fait, nous allons y offrir les prières. Avec les restrictions sanitaires en vigueur, nous n’irons pas au temple. »

Contrairement à son époux, Saloni Fokeerchand n’a pas fait le pèlerinage cette année.
Contrairement à son époux, Saloni Fokeerchand n’a pas fait le pèlerinage cette année.

Elle raconte que son époux et elle se sont rendus à Grand-Bassin le 14 février, à l’occasion de leur anniversaire de mariage. « Nous avons sollicité la bénédiction du dieu Shiva en ce jour spécial et nous avons recueilli l’eau sacrée. »

De son côté, Saloni Fokeerchand, 36 ans, révèle qu’elle n’a pas effectué le pèlerinage cette année. À l’inverse, son époux a marché jusqu’à Grand-Bassin avec un groupe d’amis. « Ils étaient à 18 et ont respecté les mesures sanitaires comme le port du masque et l’ont changé toutes les trois heures. Il a récupéré l’eau sacrée qui nous permettra d’offrir nos prières aujourd’hui », indique l’habitante d’Écroignard. Ainsi, Saloni Fokeerchand, son époux, ses quatre enfants et ses beaux-parents feront la prière à la maison. 

Elle s’est levée tôt, s’affairant aux préparatifs pour la prière et le déjeuner. Elle va cuire des « ti puri » et les « sept caris » traditionnels. « Après la prière, nous allons suivre le ‘Char Prahar Puja’ à la télévision. Nous n’allons pas nous rendre au temple compte tenu des restrictions sanitaires. Nous allons aussi réciter le mantra ‘Om Namah Shivaya’. Ce sera un moment de recueillement avec la famille. »

 

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