L’assemblée générale du Mauritius Council of Social Service (MACOSS), le samedi 21 décembre, a finalement tourné en eau de boudin. Le brouhaha qui a régné presque tout au long de sa tenue en a empêché son bon déroulement.
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L’assemblée générale (AG) du Mauritius Council of Social Service (MACOSS) pour la destitution du président de l’organisme, Suraj Ray, a tourné court. Les points avancés par les contestataires n’étaient pas suffisamment solides et c’est dans un véritable brouhaha que la réunion a pris fin.
Ils reprochent à certains des membres de l’exécutif d’avoir empêché le président du MACOSS, Suraj Ray, de se défendre et de s’expliquer sur les allégations formulées à son encontre. Selon celui-ci, la motion de blâme a été mal écrite. « Ce sont des allégations sans fondements », nous a-t-il affirmé à l’issue de la réunion. Pour Suraj Ray, ceux qui ont formulé la motion de blâme lui reprochent, entre autres, de ne pas avoir respecté les procédures. Ce qu’il réfute, en soutenant qu’il y a une volonté de nuire à son intégrité et à sa personne. « Quand on fait une motion de blâme contre une personne, on nuit à sa réputation, au travail qu’il a accompli et à son équipe. Je ne suis pas seul au sein du MACOSS », avance-t-il.
Suraj Ray affirme qu’il ne se laissera pas démonter par ce qu’il qualifie de « calomnies » à son encontre. « J’ai été élu démocratiquement. Je me suis porté candidat pour apporter un changement au sein de l’organisme et j’entends bien mettre de l’ordre », a-t-il ajouté. Le président affirme cependant devoir faire face à ce qu’il présente comme de l’acharnement de certaines personnes à l’encontre du personnel de l’organisme et de sa personne. « Un groupe ne peut faire ce qu’il a envie et agir comme il l’entend, alors que le MACOSS est régi par le MACOSS Act », explique-t-il.
Un avis que ne partage pas Vidya Charan, directrice exécutive de la Mauritius Family Planning and Welfare Association (MFPWA). Selon elle, le président ne suit pas les procédures et agit comme il veut. Comme toutes les organisations ayant des problèmes, elle est d’avis qu’il faut trouver des solutions. « Au lieu d’arranger les choses, on ne fait que continuellement détruire le social à travers ce type de comportement », affirme-t-elle. Elle a aussi déploré que les procédures de l’AG n’ont pas été respectées. « On ne peut conduire une AG avec autant de brouhaha. Cela a été une perte de temps pour les ONG », avance-t-elle à Radio Plus.
Denis Granport, ancien président du MACOSS, souhaite pour sa part que le bon sens prime. « Il faut essayer de trouver un consensus avec tous les membres. Le MACOSS n’appartient pas à une ou plusieurs personnes, mais à toutes les ONG de Maurice », explique-t-il. Et d’ajouter que le MACOSS est une organisation exemplaire, financée par le gouvernement. « Il faut prendre cela en considération. Il ne faut pas dilapider l’argent du gouvernement et le distribuer à tort et à travers. Il faut le faire avec discernement », avance-t-il au micro de Radio Plus. Il plaide pour la médiation dans l’intérêt des ONG.
Eu égard à la façon dont s’est déroulée l’AG et aux remous qui secouent le MACOSS depuis quelques mois, Said Thupsee dit craindre la dissolution de l’ONG, comme cela a été le cas pour la NATReSA. Selon lui, certains au sein de l’organisme ne cherchent que la notoriété.
Quant à Suraj Ray, il affirme qu’il entend mettre bon ordre au sein du MACOSS et qu’il compte bien régler les problèmes dont il a hérité quand il a pris ses fonctions.
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