Les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT) ont récupéré des images de vidéosurveillance ainsi que des photos prises le jour des faits, afin d’identifier les auteurs de l’agression mortelle qui a coûté la vie à Daren Rungasamy. Le trentenaire, originaire de Plaine-des-Papayes, est décédé mardi matin au centre de détention de Piton, cinq jours après avoir été violemment frappé par une foule hostile lors de son interpellation à Terre-Rouge.
La MCIT, désormais en charge du dossier, s’appuie sur les preuves vidéo et photographiques pour remonter la piste des agresseurs. Les enquêteurs se disent confiants quant à l’identification des personnes impliquées dans ce lynchage.
Le 17 décembre, une équipe de la Divisional Crime Intelligence Unit s’était rendue sur la route principale de Terre-Rouge, près d’un supermarché, dans une zone bordée de terrains en friche et de maisons. Les policiers avaient repéré le trentenaire, soupçonné de vol, qui rôdait dans le secteur. Interpellé et questionné sur sa présence, il n’avait pas pu fournir d’explication plausible.
C’est alors qu’un groupe de personnes, composé d’hommes et de femmes, s’était approché. À la vue du suspect, le groupe était devenu de plus en plus hostile avant de s’en prendre physiquement à lui. Daren Rungasamy avait été violemment agressé, recevant des coups sur plusieurs parties du corps. Les policiers avaient tenté de procéder à son arrestation, mais avaient été empêchés par l’intervention du groupe. Au cours de la mêlée, un policier affecté au poste de Terre-Rouge avait été blessé à la poitrine.
Aveux et hospitalisation
Avec beaucoup de difficulté, les forces de l’ordre étaient finalement parvenues à maîtriser et interpeller le suspect. Celui-ci présentait de multiples blessures : contusions aux genoux, au cou, au dos et aux bras, blessures au visage, saignement du nez, douleurs diverses et entorses aux chevilles.
Conduit au bureau de la CID de Terre-Rouge, il avait été interrogé dans le cadre de deux enquêtes pour vol avec effraction commis dans la localité, qu’il avait avoués. Il avait ensuite été transféré à l’hôpital SSRN où, après avoir reçu des soins, il avait dû être admis sous surveillance policière.
Mardi matin, alors qu’il devait être conduit au tribunal de Pamplemousses pour sa comparution, il s’est effondré dans sa cellule au centre de détention de Piton. Les secours dépêchés sur place n’ont pu que constater son décès. L’autopsie réalisée le même jour a confirmé qu’il avait été victime d’une agression, son état de santé étant directement lié aux blessures graves subies lors de son arrestation mouvementée.





