Ils ont nié toute participation dans le lynchage de Vishal Doorga, le 10 mars 2013, à Gokhoola. C’est ce qui ressort des dépositions des quatre prévenus, produites le mercredi 21 novembre 2018. Ces derniers sont poursuivis, ainsi que sept autres habitants de Gokhoola, dans le sillage de l’agression mortelle de Vishal Doorga.
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Les onze prévenus se sont présentés, le 21 novembre 2018, au procès que leur intente le Directeur des poursuites publiques (DPP). Les prévenus sont le policier Tekanand Doorga (37 ans), Kushal Appigadoo (26 ans), Aumeshan Beekharry (27 ans), Soodarshan Hyder (40 ans), Girish Hauroo (27 ans), Govind Hauroo (27 ans), Avinash Doorga (25 ans), Mahess Taurah (52 ans), Ashvin Jibna (32 ans), Abdool Naseeroudin Shipkolye (33 ans) et Indradeo Mathon Jibna (53 ans). Ces habitants de la région de Gokhoola répondent d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer.
Ils sont accusés d’avoir lynché Dhoorvanandsingh Doorga, aussi connu sous le nom de Vishal Doorga, avant de le remettre à la police. L’agression mortelle s’est produite le 10 mars 2013, à Gokhoola. L’agression fait suite à l’enlèvement d’une fillette de 8 ans. Les onze prévenus plaident non coupable. Ils sont défendus par Mes Ashvin Lukeeram, Prakash Bheeroo, Neelkanth Dulloo, Ravi Rutnah, Rama Valayden et Sunil Ghoorah. La poursuite est assurée par Mohammad Jihad Nazir.
Le 21 novembre 2018, six témoins ont été entendus lors du procès. Il s’agit de Teemulsing Negessur, 42 ans, des sergents Pultoo, Lafine, Mohit et des assistants surintendants de police (ASP) Dijapermal et Juillet, du Central Criminal Investigation Department. Les policiers ont produit et lu les dépositions de Aumeshan Beekharry, Avinash Doorgah, Mahess Taurah et Abdool Naseeroudin Shipkolye.
Les quatre prévenus ont nié leur participation à l’agression de Vishal Doorga. Ils ont expliqué avoir appris que ce dernier avait été tabassé par un groupe de personnes. Ils ont affirmé ne pas connaître les agresseurs de la victime. Après la lecture de leurs dépositions, le procès, qui est présidé par la magistrate Razia Jannoo- Jaunbocus, a été ajourné au 18 février 2018.
Fractures aux côtes
C’est le 9 mars 2013 que la fillette est kidnappée par Vishal Doorga. Ce jour-là, la région de Gokhoola connaît une animation exceptionnelle avec le pèlerinage du Maha Shivaratri.
Au moment des faits, la fillette est seule, Vishal Doorga ne tarde pas à l’aborder, lui disant de l’accompagner pour qu’elle rejoigne son père. La fillette accepte de le suivre. Vishal Doorga ne prend pas la direction du temple. Il emprunte un chemin menant aux champs de canne. Au beau milieu des champs, le pédophile passe à l’action. Il enlève les vêtements de sa victime et se dénude également.
Entre-temps, dans le village, la nouvelle de l’enlèvement de la fillette se répand à la vitesse de l’éclair. Des habitants apportent leur soutien aux unités de la police lancées aux trousses du ravisseur. À deux doigts d’agresser sexuellement sa victime, Vishal Doorga entend le grondement d’un hélicoptère qui survole les environs. Il est paniqué car il n’est pas question, pour lui, de se faire repérer.
Sans perdre de temps, il rhabille la fillette. Il attendra avant de la raccompagner à son domicile. Il sera rattrapé peu après, alors qu’il tentait de se cacher. Pendant que la police le recherchait pour l’arrêter, certaines personnes de la région prendront les devants en le rouant de coups. Après avoir été tabassé, il sera arrêté par la police. Après son interrogatoire, Vishal Doorga sera admis à l’hôpital avec des fractures aux côtes. Il décédera quelques jours plus tard.
Le rapport de l’examen post mortem avait conclu que Vishal Doorga est décédé suite à une défaillance rénale. Plusieurs autres blessures avaient également été relevées sur le corps du défunt.
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