
Selon Tinagaren Govindasami, directeur de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW), le puçage électronique des chiens deviendra bientôt obligatoire à Maurice. Cette mesure a pour objectif d’en finir avec l’irresponsabilité de certains maîtres et freiner le fléau persistant des chiens errants.
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«C’est une puce que nous allons insérer dans la nuque des chiens et le numéro sera relié aux informations de l’animal », indique Tinagaren Govindasami. Chaque puce contiendra un code unique, associé à un fichier numérique où figureront le nom, l’adresse et l’identité du propriétaire de l’animal. « Ces informations seront sur notre système et nous aurons un suivi de qui est propriétaire de quel chien », explique-t-il. L’idée est simple : plus de traçabilité, plus de responsabilité.
Pour notre interlocuteur, cette réforme est avant tout une question de conscience collective. « Les propriétaires de chiens devront désormais enregistrer obligatoirement leurs animaux. L’objectif est de les amener à assumer pleinement la responsabilité de leurs compagnons et à être plus engagés et conscients. Si on ramasse leurs chiens en train d’errer, ils auront à payer », indique-t-il. L’introduction de contraventions et d’amendes viendra sanctionner les comportements négligents.
Il se dit préoccupé par l’attitude de certains propriétaires qui, selon lui, adoptent des animaux sans mesurer les obligations que cela implique. « Trop de personnes se montrent irresponsables envers leurs animaux. Désormais, ce système de puce mettra fin à l’anonymat qui nourrit ce problème », précise-t-il.
Une stratégie pour réduire les chiens errants
Pour rappel, ces annonces interviennent dans la foulée d’une campagne gratuite de stérilisation et d’enregistrement organisée le samedi 30 août par la MSAW, en collaboration avec le conseil municipal de Beau-Bassin/Rose-Hill. L’événement, tenu au siège du conseil, a aussi été marqué par la présence du ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, et du ministre délégué, Fabrice David.
À cette occasion, le ministre Boolell avait indiqué que l’introduction du puçage obligatoire s’inscrit dans une stratégie plus large de gestion de la population canine. « Le puçage, la stérilisation et l’adoption sont des leviers clés pour maîtriser la population de chiens errants », avait-il déclaré. Selon lui, l’enregistrement de tous les vétérinaires qualifiés contribuera également à améliorer les standards du bien-être animal et à renforcer le suivi des campagnes menées sur le terrain.
Le ministre a salué la collaboration étroite entre la MSAW, la municipalité et les organisations non gouvernementales (ONG) actives dans le domaine de la protection animale. Ces partenariats, souligne-t-il, sont essentiels pour atteindre un objectif commun : réduire le nombre de chiens abandonnés et offrir de meilleures conditions de vie à ceux qui sont adoptés.
Des technologies innovantes pour gérer la population canine
Le junior minister, Fabrice David, de son côté, a insisté sur l’importance de disposer de données précises. Il a évoqué l’utilisation prochaine de technologies innovantes, telles que des drones équipés de caméras thermiques, pour recenser et cartographier la population canine, y compris dans les zones les plus difficiles d’accès. Ces outils permettront de cibler plus efficacement les campagnes de stérilisation, optimisant ainsi les ressources disponibles.
Avec ces nouvelles mesures, le gouvernement et la MSAW affichent leur volonté d’adresser un problème ancien et récurrent. Le nombre de chiens errants, souvent victimes de malnutrition, de maladies ou d’accidents, reste préoccupant sur l’ensemble du territoire.

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