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Lutte contre la drogue : l’ADSU traque les fêtards VIP

fête

L’arrestation de Thierry Rungasamy par l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) viennent alimenter les soupçons portant sur l’existence de réseaux de trafiquants, ayant comme clientèle un cercle sélect.

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Si l’héroïne ou les autres dérivés du cannabis et les drogues synthétiques sont consommés par divers toxicomanes, par contre la cocaïne et l'ectasy sont connues comme étant la drogue des fêtards. Outre les fêtards lambda arrivés de l’étranger, certains habitués du pays ont pris goût et cela est devenu un « must ». Ces habitués, qui deviennent de jour en jour accros à ces produits « high class », n’hésitent pas à dépenser d’énormes sommes d’argent pour des plaisirs illicites, ce pour quelques heures. L’Adsu demeure en constante alerte et vise à traquer ces fêtards.

Dans la matinée du mardi 7 août, l’arrestation de Thierry Rungasamy est venue concrétiser cette thèse. Ce directeur de compagnie était sous surveillance depuis quelque temps. Mais qu’en est-il de ces fêtes qui rendent accros ? Zoom sur cet univers select. Déjà, le maitre-mot pour ces fêtes est : « accès contrôlé » et « la fête sans limites ». Les invitations se font souvent sur des groupes WhatsApp, en privé. La plupart des adeptes font partie de la jeunesse dorée. Ce sont de jeunes étudiants, garçons et filles, issus de milieux aisés. Pour une soirée seulement, on doit compter des milliers de roupies par personne et des boissons alcoolisées de grandes marques, entre autres.

Ces fêtes sont basées sur trois piliers : drogue, alcool et sexe.

La plupart des personnes dans ces fêtes sont des habitués avec des groupes d’amis de longue date. Parfois, certains fêtards sont accompagnés de quelques nouveaux venus. « C’est de cette manière uniquement qu’il est possible d’accéder à ces fêtes », nous précise une de nos sources.

Parfois, il arrive que les lieux de ces fêtes soient connus des éléments de la brigade antidrogue, mais tel n’est pas toujours le cas. Sur Internet, de nombreuses vidéos de ce type de fête circulent. Ces fêtes se déroulent sur les îles avoisinantes ou sinon à bord de catamarans et certaines d’entre elles laissent bouche bée les amoureux de ce genre de divertissement.

Les fêtes des trafiquants de drogue

Les trafiquants, connus des services de l’antidrogue, sont réputés pour aimer faire la fête de manière grandiose une ou deux fois l’an. Tout est bon pour faire la fête, les anniversaires et les soirées de fin d’année et, là, les boissons  alcoolisées coulent à flots. Les invitations sont privées, même si parfois elles sont annoncées sur Facebook. Si l’Adsu a plusieurs informations portant sur la présence ou la distribution de drogues dans certaines boîtes de nuit, aucune vérification n’a pu confirmer leurs soupçons. Certains lieux très fréquentés sur le littoral nord du pays font l’objet de surveillance et d’une vérification régulière, selon nos sources au sein de la brigade antidrogue. Idem pour certains clubs privés dans l’Ouest, notamment Rivière-Noire et Flic-en-Flac.

Morcellements sécurisés et hôtels

La tâche de l’Adsu se complique quand les fêtes se déroulent dans des hôtels et des morcellements sécurisés. Le souci vient du fait que dans l’éventualité où l’Adsu arrive à obtenir des renseignements, l’accès est difficile, ne serait-ce que pour une vérification. À cet effet, à de nombreuses reprises, l’Adsu s’est retrouvée face à des difficultés pour accéder à certaines maisons. « Entre-temps, les occupants ont probablement eu le temps de se débarrasser des objets illicites », soulignent nos sources proches de l’Adsu. Si des fêtes ou des soirées privées sont communes dans ces milieux, il y a aussi les organisations de soirées de jeux d’argent. Nos sources avancent la tenue de «Poker Parties » où des millions de roupies défilent sur les tables de mise. Ces évènements sont souvent accompagnés de séances de strip-tease, de consommation de drogue et l’alcool coule à flots.

Souvent, les fêtes organisées dans un cercle restreint témoignent de nombreux excès et de dérapages avec aucune limite. Dans certaines boîtes de nuit, notamment sur le littoral ouest, « cocaïne faner plein, mais kan ena sa l’accès restreint ». Quant aux Rave Parties, qui marchent sur le système d’invitation privée, des « cartes d’accès » spéciales sont remises aux invités. À ce jour, les renseignements de l’antidrogue privilégient l’existence de deux « clans » opérationnels. Le premier est situé dans l’Ouest du pays et l’autre sur le littoral nord du pays. Ces fêtes sont basées sur trois piliers : « Drogue, alcool et sexe ». « Dès que vous arrivez sur les lieux, l’alcool, les filles et les drogues, surtout de l’ectasy, sont disponibles à gogo ». Les drogues privilégiées sont la cocaïne et le cannabis, notamment le Skunk. « On a déjà vu des femmes respectables en venir aux mains après avoir consommé des produits illicites ».

 

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