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Luke Pollard, ministre d’État au ministère de la Défense : «Le maintien de la base militaire, la priorité du GM et du traité»

Luke Pollard.

Luke Pollard, ministre d’État au ministère de la Défense, a ouvert le débat en défendant vigoureusement le texte. Il a insisté sur l’importance stratégique de la base de Diego Garcia, qu’il a qualifiée de « l’une des bases les plus précieuses au monde » et de « clé pour le gouvernement britannique ». Selon lui, le contrôle total de la base américano-britannique peut s’étendre bien au-delà du seuil des 99 ans. « L’analyse juridique reçue par ce gouvernement et le précédent indique que la base militaire était en danger », a-t-il déclaré, ajoutant que « sécuriser les opérations de cette base est la préoccupation principale de ce gouvernement et du précédent ».

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Luke Pollard a reconnu le mauvais traitement réservé aux Chagossiens par le passé, en référence au déplacement forcé des habitants dans les années 1960 et 1970 pour faire place à la base. Il a précisé que, selon le traité, les Chagossiens pourraient se réinstaller dans l’archipel, à l’exception de Diego Garcia qu’ils pourront visiter, mais où ils ne pourront pas résider. Il a qualifié de « honteuse » la comparaison avec les îles Falkland, affirmant qu’elle « attise les flammes de la division ». Il a également assuré qu’il n’y avait « aucune implication pour les autres territoires d’outre-mer britanniques ».

Sur le plan financier, le ministre a défendu les chiffres, affirmant être « confiant dans les estimations ». « Tous les coûts ont été expliqués et mis en toute transparence », a-t-il dit, précisant que l’accord représentait environ 0,2 % du budget de la défense. Pour illustrer ses dires, il a comparé ce montant à celui du matériel de protection individuelle inutilisable acquis par le précédent gouvernement et brûlé pendant la première année de la pandémie. Il a également évoqué la base française à Djibouti, louée pour 85 millions d’euros par an (Rs 4,56 milliards selon le taux de change du jour), soulignant que Diego Garcia est « 15 fois plus grande, plus capable et mieux située stratégiquement », et non adjacente à une base navale chinoise.

Luke Pollard a expliqué que les Chagossiens n’avaient pas pu participer directement aux négociations, car il s’agissait d’un accord d’État à État, mais que plusieurs députés britanniques avaient servi de relais entre les groupes chagossiens et le gouvernement, garantissant que leurs points de vue soient pris en compte. Il a annoncé la création d’un nouveau fonds fiduciaire pour Maurice, destiné à soutenir les Chagossiens, ainsi que la reprise des visites dans l’archipel. « Au cours des mois et des années à venir, nous augmenterons le soutien du gouvernement britannique et l’engagement auprès les Chagossiens britanniques, y compris par le biais de projets financés par le Royaume-Uni conçus via un nouveau groupe de contact informé par les souhaits des Chagossiens eux-mêmes », a-t-il précisé.

Le ministre a également mis en avant l’aspect environnemental, notant que Diego Garcia et l’archipel des Chagos possèdent un « environnement unique ». Il a exprimé le soutien du Royaume-Uni aux ambitions de Maurice d’établir une zone marine protégée afin de sauvegarder les écosystèmes d’importance mondiale, avec une assistance technique britannique. « Protéger les océans du monde est un point, j’espère, d’unité transpartisane dans ce débat », a-t-il déclaré, en référence au programme Blue Belt pour les territoires d’outre-mer.

Enfin, le ministre d’État britannique a dénoncé « beaucoup de désinformation autour de ce traité, et dans certains cas, une désinformation délibérée pour brouiller le tableau ». Il a réaffirmé que l’accord sécurise les capacités opérationnelles de la base et les intérêts de sécurité nationale américains dans la région, citant le soutien de pays comme le Japon, la Corée du Sud et l’Inde, ainsi que de l’Union africaine, du secrétaire général des Nations unies et du Commonwealth. Le président américain Donald Trump l’a décrit comme « un accord à très long terme et très fort ». Il a ajouté que le gouvernement n’a pas besoin de donner un préavis à Maurice avant des opérations militaires.

 

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