Louis Roger Jean Jacques: «Est-ce cela qu’on appelle château ?»

Louis Roger Jean Jacques, père de Derek Jean Jacques, est furieux. Cela, après son arrestation cette semaine. L’Icac accuse cet homme de 69 ans de blanchiment d’argent. Il lui est reproché d’avoir, entre 2010 et 2011, construit et embelli sa maison en partie avec l’argent provenant du trafic de drogue. Il a dû fournir une caution de Rs 25 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 100 000 avant de retrouver la liberté. « Ou apel sa enn sato ou ? Se enn simp lakaz parey kouma tou dimoun zot lakaz. Eski tou dimoun ki ena enn lakaz koumsa dan ladrog ? » s’interroge-t-il. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10470","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-19036","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Louis Roger Jean Jacques"}}]]Louis Roger Jean Jacques croit dur comme fer en l’innocence de son fils. « Derek ne se drogue pas. Il n’est pas non plus un trafiquant de drogue. Il est victime d’une vengeance », crie-t-il. Au sujet de cette demeure, l’ancien employé de la Cargo Handling Corporation s’explique : « Nous avons acheté ce lopin de terre il y a très longtemps. Petit à petit, mon épouse, mon frère et moi avons construit et aménagé la maison. Cela à la sueur de notre front. » Aujourd’hui, cette « forteresse » est à l’abandon. « Nou les sa abandone parski pa kone ki pou arive pli divant », se désole le père de Gro Derek. Derek Jean Jacques fait l’objet de trois accusations. La justice lui reproche d’avoir remis, en deux occasions, de l’héroïne à Seewoosing (Ashish) Dayal. La drogue, dont la valeur marchande est estimée à plus d’un million de roupies, avait été répartie dans des bouteilles en plastique. Les délits ont été commis en janvier et juin 2012. Il est également accusé d’avoir remis 45 000 euros à des intermédiaires locaux à Baie-du-Tombeau pour financer l’importation d’héroïne d’Afrique. Cela date de la période entre janvier et mai 2012.