Louis Rivalland, le Group Chief Executive de Swan, estime qu’il faut éduquer les Mauriciens sur les polices d’assurance. Selon lui, les investisseurs potentiels doivent comprendre le compromis entre le risque et le retour sur investissement.
Comment se porte le secteur des assurances en ce début d’année ?
La performance du secteur des assurances est quelque part un peu tributaire de notre environnement économique qui a été difficile ces dernières années. Malgré ce contexte difficile, le marché reste très compétitif et ce secteur continue à faire montre de résilience. Elle joue un rôle très important dans le développement de l’économie et du social, au niveau de l’épargne et dans la gestion des risques. D’où l’importance d’avoir un marché professionnel qui jouit d’une bonne réputation.
Maurice dispose aujourd’hui d’une législation et d’un cadre régulateur moderne, précis et efficace et il est impérieux de continuer à affermir la crédibilité du secteur et le niveau des opérateurs. Le secteur des assurances est en constante évolution et il est important que la qualité des produits et des services répondent aux attentes de la clientèle.
Quels sont les défis que le secteur doit relever cette année ?
Il est essentiel de poursuivre la sensibilisation sur les grands défis à venir, notamment le vieillissement de la population, car la pression financière des retraites se fera bientôt sentir. L’espérance de vie à Maurice, comme dans beaucoup d’autres pays, est en hausse et la possibilité d’une augmentation de la charge de retraite ne doit pas être exclue. L’autre défi concerne l’éducation des Mauriciens en matière d’investissement. Il y a trop d’investisseurs potentiels qui sont à la recherche de rendements élevés et rapides.
Ils ne comprennent pas vraiment le compromis entre le risque et le retour sur investissement. Il faut toujours faire preuve de la plus grande prudence, quand il y a une promesse de retour sur investissement plus élevée et plus rapide que celles fournies par le reste du marché. Enfin, le Mauricien n’est pas suffisamment conscient de la nécessité de s’assurer contre les risques. Il croit que le malheur n’arrive qu’aux autres.
Quel type de police d’assurance est aujourd’hui plus prisé parmi les Mauriciens ? Et pourquoi ?
Les assurances éducation, retraite, santé, véhicule, maison sont parmi les plus connues et donc les plus prisées, parce que les Mauriciens prennent de plus en plus conscience de l’importance de se protéger et de protéger leur famille.
Le Captive Insurance Bill a été adopté avec amendement décembre dernier. Cette nouvelle loi apporte-t-elle déjà des bénéfices pour notre économie ?
La loi sur la captive vient tout juste d’être promulguée. Pour la mettre en application, certaines règles (« rules and regulations ») sont primordiales pour bien encadrer l’opération. Celles-ci ont été circulées au début du mois, invitant les commentaires des parties prenantes (stakeholders).
Cela dit, cette facilité qu’offre Maurice pour la création des captives devra être médiatisée sur le plan international. Les multinationales opérant en Afrique et dans l’océan Indien devront en prendre connaissance pour qu’elle puisse prendre de l’essor. Les acteurs de ce créneau très spécialisé, y compris la Swan, sont déjà à pied d’œuvre. Ils travaillent sur sa mise en place pour bénéficier des avantages qu’offre cette loi comme nouveau pôle de développement.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !