Ivan Collendavelloo s’est exprimé sur plusieurs sujets, dimanche, lors de la réunion d’un comité régional du Muvman Liberater à Beau-Bassin. Il en a profité pour égratigner certains, dont Paul Bérenger et Roshi Bhadain.
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Le vice-Premier ministre et ministre des Services publics a fait les éloges du Central Electricity Board (CEB). Ivan Collendavelloo est d’avis que l’organisme est « le mieux géré du pays » depuis qu’il a été nommé ministre responsable de ce service. Il intervenait lors d’une réunion du comité régional de la circonscription de Beau-Bassin/Petite-Rivière du Muvman Liberater (ML), au centre Dr Alex Vellin, à Beau-Bassin, le dimanche 26 février.
Il a aussi critiqué la prise de position de Paul Bérenger sur l’utilisation du charbon pour la production d’électricité. Pour Ivan Collendavelloo, si le gouvernement avait suivi les propositions du leader du Mouvement militant mauricien (MMM), le pays serait allé droit à la catastrophe.
Dans la foulée, le ministre des Services publics a déclaré que le MMM n’a aucune chance de revenir au pouvoir sous le leadership de Paul Bérenger. Il a également critiqué la décision du chef de file des parlementaires travaillistes Shakeel Mohamed de déposer une motion de blâme contre la Speaker de l’Assemblée nationale, Maya Hanoomanjee. Il a qualifié cette démarche de « pur cinéma ».
Roshi Bhadain, leader du Reform Party, en a lui aussi pris pour son grade. Le vice-Premier ministre est d’avis que « l’opposition est en débandade » et que c’est le ML et non « le parti de Roshi Bhadain qui représente la jeunesse ».
«Pa selman biskwi en euros»
Concernant la hausse du prix des produits pétroliers, il concède que cela aura une incidence sur le prix de l’électricité, même si ce n’est pas dans l’immédiat. Il avoue que le CEB a bénéficié, dans le passé, de la baisse du prix de pétrole. Mais il précise que l’organisme « n’a pas gaspillé cet argent qu’il a investi dans de nouveaux équipements ».
Au sujet de la Central Water Authority, il a affirmé que 80 000 compteurs seront bientôt remplacés et que, dans le futur, quelque 200 000 autres le seront probablement. « On viendra avec un système afin qu’à la fin de notre mandat, on puisse avoir de l’eau 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Le Bagatelle Dam est en train de se remplir. D’ici août, on aura fini avec l’installation des tuyaux dans certaines régions », a-t-il indiqué.
Le ministre du Tourisme Anil Gayan a, pour sa part, souligné que le gouvernement ne tolérera aucun cas de corruption. Il a affirmé que son prédécesseur n’a pas accordé l’attention nécessaire à certains dossiers, notamment celui concernant des chauffeurs de taxi qui desservent les clients des grands hôtels et les marchands qui opèrent sur des plages. « Les Mauriciens doivent pouvoir vendre des produits novateurs. Pa selman biskwi en euros », a-t-il dit.
Le député Ravi Rutnah a, lui, fait ressortir que tout le monde ne peut pas être embauché dans la fonction publique. Il s’est aussi interrogé sur les compétences du leader de l’opposition. « Quand il était ministre, on le trouvait à peine au Parlement. On doit reconnaître que Paul Bérenger a fait son travail de leader de l’opposition correctement. Il venait avec des questions pertinentes. »
Le ministre de la Fonction publique Eddy Boissézon a, quant à lui, blâmé le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) d’avoir démissionné du gouvernement. « C’est le ML qui a proposé que le PMSD fasse partie de l’Alliance Lepep, malgré les mises en garde dans certains milieux », avoue-t-il.
Le ministre des Services publics défend les biscuits de Sheila Hanoomanjee
Ivan Collendavelloo n’a rien à redire des biscuits mis en vente par la fille de la Speaker de l’Assemblée nationale, Maya Hanoomanjee. Le numéro 2 du gouvernement considère que c’est une histoire que les Duval font monter en épingle.
« C’est une opération strictement commerciale. C’est simple. Si le biscuit n’est pas bon où s’il est trop cher, les gens ne l’achèteront pas. Les clients ne sont pas dupes. C’est la loi de l’offre et de la demande », a déclaré le ministre de l’Énergie et des Services publics. Il a aussi indiqué que ceux qui critiquent cette transaction n’ont qu’à présenter un produit qu’ils souhaitent vendre à la Duty Free Shop.
« Est-ce que les gens ont eu l’initiative de prendre des biscuits et de les présenter dans un coffret afin que les touristes les achètent comme un souvenir lorsqu’ils quittent le pays ? Il suffisait d’avoir une telle idée. Il y a apparemment 200 fournisseurs à la boutique hors taxe de l’aéroport et chacun bénéficie de chances égales, je suppose. Je n’ai pas entendu que quelqu’un a présenté un tel produit dans un coffret et que la Duty Free Shop a refusé de le commercialiser. »
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