Cinq Africains en situation irrégulière ont été arrêtés dans un hôtel quatre-étoiles du Nord la semaine dernière, où ils travaillaient comme serveurs. C’était lors d’une opération de répression des services de l’immigration. Cette affaire met en lumière les défis de conformité aux réglementations sur l’emploi dans l’industrie hôtelière, laquelle est confrontée à une pénurie de main-d’œuvre.
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Après les usines, les ateliers de réparation automobile, ainsi que les boulangeries et pâtisseries, c’est au tour du secteur hôtelier d’entrer dans la tourmente des travailleurs clandestins. La semaine dernière, la Tracking Team du Passport and Immigration Office a arrêté cinq individus africains en situation irrégulière sur leur lieu de travail, c’est-à-dire dans un hôtel quatre-étoiles du Nord dans lequel ils exerçaient comme serveurs. Ils ont été placés en détention.
Les circonstances qui les ont conduits à se retrouver en situation irrégulière à Maurice suscitent des questions. D’après les informations disponibles, des Africains utilisent une stratégie bien rodée pour contourner les réglementations. Ils entrent au pays munis de visas d’étudiants, prétendant ainsi venir faire des études dans des institutions d’enseignement supérieur.Cependant, une fois sur le sol mauricien, ils abandonnent leurs études et se tournent vers le marché du travail. Ils cumulent des boulots clandestins à travers le pays jusqu’à se retrouver dans l’illégalité à l’expiration de leur visa. L’industrie hôtelière semble être leur dernier rempart pour ne pas se faire prendre.
Pourquoi choisissent-ils spécifiquement l’hôtellerie ? Malgré les efforts du Défi Quotidien pour obtenir des éclaircissements sur les motivations de ces clandestins, aucune information n’a pu être obtenue.
Au sein des services de l’immigration, on affirme qu’il y a une intensification des opérations de répression à travers le pays. « Nous menons des opérations de jour comme de nuit, avec la coopération de policiers répartis dans différentes divisions du territoire », déclare-t-on au PIO.
L’objectif principal de ces actions est de procéder au rapatriement des individus en situation irrégulière résidant sur le sol mauricien. Le fait de séjourner clandestinement constitue un grave délit, sévèrement puni par la loi.
Thierry Montocchio, le président de l’Ahrim : «Ce phénomène n’est pas propre au secteur hôtelier»
« Ce n’est pas un fait nouveau. Depuis un peu plus d’une année, les hôtels font face à une pénurie de personnel », déclare Thierry Montocchio, président de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim). Selon lui, cette situation s’est accentuée davantage dans la période post-COVID-19. Certains employés ont choisi de se reconvertir dans d’autres secteurs, tandis que d’autres ont préféré travailler à bord de navires de croisière, entre autres. « Ce phénomène n’est pas propre au secteur hôtelier. Il concerne d’autres domaines, telles que la finance », soutient le président de l’Ahrim. Thierry Montocchio rappelle qu’une demande a été adressée au gouvernement pour autoriser le recrutement et l’emploi de la main-d’œuvre étrangère dans le secteur hôtelier.
Dewan Quedou : « Il y a certains clandestins qui travaillent dans l’ombre… »
Dewan Quedou, président du Coastal Resorts and Small Enterprises Employees Union, confirme qu’il « y a certains clandestins qui travaillent dans l’ombre... ». Il avance qu’ils sont, pour la plupart, originaires de Madagascar et du Nigeria. « Ils sont présents non seulement dans l’hôtellerie mais également dans d’autres secteurs », précise-t-il. En parallèle, il exprime son inquiétude par rapport à la fuite des professionnels mauriciens vers d’autres horizons. « De nombreux talents se spécialisent dans l’hôtellerie. Mais une fois diplômés, ils émigrent vers le Canada ou l’Europe pour travailler », déplore-t-il.
Une quinzaine de pseudo-voyants indiens appréhendés
Le Défi Quotidien a récemment reçu des informations indiquant que des officiers du PIO mènent des enquêtes sur des pseudo-voyants et autres « devins » opérant sur le territoire mauricien. Il s’agirait d’individus d’origine indienne.
La Tracking Team du PIO a récemment inerpellé une quinzaine de ces « clandestins », qui tirent largement parti de leurs activités sur l’île. D’après les informations recueillies, certains pseudo-voyants ont été pris en flagrant délit de divination lors des opérations de police. Ils ont été arrêtés puis placés en détention.
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