Faits Divers

Lors d’une fouille : une dizaine d’armes tranchantes saisies à la prison de Melrose

Des armes tranchantes artisanales ont été saisies, le mois dernier, lors d’une fouille à la prison de Melrose.

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La prison réfute la thèse selon laquelle ces armes « prison-made » auraient pu être utilisées pour une mutinerie.

Les fouilles se multiplient à la prison. Cela, en raison de la connivence qui existerait entre des officiers de prison et des détenus dans le trafic de drogue en milieu carcéral. Lors d’une fouille le mois dernier à la prison de Melrose, une trentaine d’éléments de la Prison Security Squad (PSS), de la Correctional and Emergency Response Team (CERT) et de la Special Mobile Force ont mis la main sur un sac en plastique contenant une dizaine d’armes tranchantes faites à la main. Ces objets, conçus à partir de matériaux ressemblant à de l’acier et à de l’aluminium, sont de diverses formes et de différentes longueurs.

Un officier de la PSS qui a participé à cette fouille avance que « ces armes ont été minutieusement sciées et conçues à l’intérieur de la prison ». La matière première utilisée pour les fabriquer, dit-il, proviendrait des ateliers de la prison ou des barreaux des cellules.

«Aucun signe de mutinerie»

À quoi serviraient donc ces armes tranchantes ? La prison redoute-t-elle une mutinerie ? « Toute mutinerie est spontanée. Mais à ce stade, nous n’avons décelé aucun signe annonçant une quelconque mutinerie à Melrose », rassure le haut gradé de la PSS responsable des fouilles à la prison.

Il indique qu’une enquête interne a été ouverte pour déterminer l’origine des métaux ayant servi à la fabrication de ces armes artisanales et l’identité de ceux qui les ont confectionnées.

« En prison, un détenu fera tout pour se divertir l’esprit après l’extinction des feux à 17 heures. Certains s’occupent en fabriquant des armes sciées avec les moyens du bord. Ces armes tranchantes servent à asseoir leur suprématie en prison ou comme moyen de défense », explique le responsable.

Hanson Mungrah, secrétaire de la Prisons Officers Association, réagit : « Ces armes tranchantes sont fabriquées à l'intérieur de la prison. La vie des gardiens est menacée. La POA a plusieurs fois fait ressortir que la prison est sur le point d’exploser. Mais l’administration n’entend pas nos doléances », martèle-t-il. L’officier estime qu’il faudrait déployer plus d’effectifs dans les Association Yards, les Segregation Blocks, les Punishment Blocks et les Control Rooms.

Sollicité, le commissaire des prisons Vinod Appadoo se réjouit de la saisie de ces armes. « La fabrication de ces objets est courante en prison. Les détenus les dissimulent dans leurs matelas ou dans les murs. »

La PSS et le CERT multiplieront les fouilles dans toutes les prisons pour lutter contre le trafic de produits illicites et prohibés en prison. Des dispositifs costauds seront mis en place pour les fouilles. « Nous restructurerons le système pour créer un service plus performant », précise-t-il.

Portables, chargeurs et oreillettes

Lors d’une fouille nocturne menée la semaine dernière dans les prisons de Melrose et de Beau-Bassin, la PSS et la CERT ont mis la main sur une douzaine de portables, de batteries, d’oreillettes et de chargeurs, de même que sur un power bank. Un cellulaire dernier cri a été retrouvé dans une chaussure de sport.

Deux autres portables étaient en possession de deux présumés trafiquants de drogue à Melrose. Les prisonniers « ont été mis au rapport et seront privés de rémission de peine », indique le commissaire des prisons, Vinod Appadoo. Des boulettes contenant une substance ressemblant à du cannabis ont été retrouvées à la prison de G.R.N.O, il y a quinze jours. Le cas a été rapporté à la brigade antidrogue et une enquête interne est menée par le service des renseignements au sein de la prison.

Une Smartwatch saisie

Les détenus sont à la pointe de la technologie. Les cellulaires dernier cri sont légion en prison. Lundi, lors d’une fouille dans la section Trochetia à la prison de Melrose, une Smartwatch a été saisie. Il ne reste plus qu’à remonter jusqu’à son propriétaire. L’unité 24/7 fera examiner la montre, qui sert également à faire des appels et à naviguer sur le Web. Un cellulaire, une arme tranchante et un chargeur ont été abandonnés par les détenus à l’arrivée des gardiens.

Samedi, les perquisitions à Melrose ont permis la saisie de huit cellulaires. La liste des contacts sera passée au crible. Les membres du public ou des gardiens qui auront appelé les détenus seront convoqués par la commission d’enquête sur la drogue. Le commissaire des prisons Vinod Appadoo rappelle que les gardiens poursuivront les recherches et la saisie d’objets illicites en prison. « Chaque coin et recoin de nos prisons seront fouillés régulièrement. »

 

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