Un détenu condamné à une peine d’une trentaine d’années pour trafic de drogue ferait la pluie et le beau temps à la prison centrale de Beau-Bassin. Des gardiens réclament son transfert vers la prison de haute sécurité de La Bastille.
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Àl’origine de la disparition d’une clé de cellule, un détenu semble avoir instauré sa propre loi derrière les barreaux. Ce dernier, condamné à une peine de 32 ans pour trafic de drogue, fait indubitablement la pluie et le beau temps au sein de la prison de Beau-Bassin. Il est sous stricte surveillance depuis environ deux semaines.
C’est en décembre dernier que la clé du Block B a mystérieusement disparu. Elle a, par la suite, été retrouvée vers la fin du mois, dissimulée dans une éponge, dans la cour no 2. On apprend que c’est le caïd en personne qui aurait contacté un gardien de prison depuis son téléphone portable, directement depuis le dortoir où il est incarcéré, afin de révéler l’emplacement de la clé.
Selon nos recoupements d’informations, en échange de cette information, le détenu aurait demandé au gardien de le laisser tranquille pendant un certain temps et aurait, de plus, sollicité d’être « informé » lors des fouilles générales menées en prison. Il aurait prévenu qu’en cas de refus, d’autres « incidents » pourraient survenir au centre pénitentiaire de Beau-Bassin.
Mais ce n’est pas là son seul « exploit ». Le caïd de la drogue, apprend-on, aurait récemment repoussé ses limites en concluant une transaction singulière avec un gardien des prisons, réglant ainsi une dette en échange d’un yaourt d’une valeur de Rs 500.
Cette situation, avance une source au sein de la prison, soulève des questions fondamentales quant à la gestion de la détention et à l’intégrité du système carcéral. « La capacité de ce détenu à influencer, voire à contrôler, des éléments cruciaux de la vie en prison révèle des failles potentielles dans la sécurité et la gouvernance de l’établissement », fait-on comprendre. Le transfert du prisonnier vers la prison de haute sécurité de La Bastille est fortement réclamé.
Autre point soulevé : la relation prisonniers-gardiens des prisons. « L’incident met également en lumière la nécessité d’une surveillance accrue au sein des prisons, afin de prévenir toute manipulation des systèmes de sécurité par des individus déterminés. Comment un simple yaourt peut-il devenir une monnaie d’échange dans ce microcosme carcéral ? » demande-t-on.
Le commissaire des prisons p.i., Jagadisen Rungadoo, ainsi que le responsable de communication du milieu carcéral ont été sollicités pour une déclaration. Nos multiples tentatives sont, hélas, demeurées vaines.
Le commissaire des prisons p.i. sur le départ ?
Le commissaire des prisons par intérim (p.i.) Jagadisen Rungadoo serait-il sur la voie de départ ? C’est ce qui se dit à la prison centrale de Beau-Bassin depuis décembre. Selon des recoupements d’informations, c’est au mois de mars que ce dernier partira à la retraite.
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