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L’opération «Ile Maurice sans Passeport» : une augmentation des arrivées prévues de l’île de La Réunion

Tourists

Les Réunionnais souhaitant visiter l’île Maurice n’auront plus besoin d’obtenir un visa. Du 16 août au 10 octobre, l’accès entre les deux îles sera plus souple. Cela s’insère dans le cadre d’un projet du ministère du Tourisme intitulé « Ile Maurice sans Passeport ». 

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Cette décision gouverne-mentale vise à encourager les Réunionnais à effectuer des séjours au pays en vue de booster l’industrie du tourisme. à savoir que les chiffres enregistrés sur les arrivées des touristes de l’île de La Réunion, comparés à l’année 2017 pour cette même période, ont connu une baisse. De janvier à juillet 2017, 90 281 visiteurs de l’île de la Réunion avaient foulé le sol mauricien, alors que pour la même période en 2018, seulement 82 585 touristes de l’île sœur sont arrivés au pays. 

Tous ceux qui souhaitent bénéficier de ce programme devront respecter au moins cinq critères. Entre autres, la durée de leur séjour et la réservation de leur logement. Le droit de faire du business ou de se faire employer, ou même d’accepter toute rémunération est interdit. Les paramètres établis devront être respectés à la lettre. D’ailleurs, un monitoring sera effectué. Les touristes réunionnais devront détenir une assurance et une somme d’argent reflétant le montant exigé durant leur séjour à Maurice. à noter que la durée minimale pour ces visites au pays a été fixée à deux nuits. 

« Le nombre de touristes réunionnais pourrait doubler avec cette mesure. » C’est l’avis de Devika Ghunsham, directrice de Clavis Travel Bureau, une agence de voyage basée dans la capitale. Selon elle, de plus en plus de Réunionnais songent à visiter l’île Maurice pour des vacances et pour les achats. « Des fois, les passeports posent problème, surtout lorsqu’il y a des enfants et des couples divorcés. » à savoir que toute une série de procédures doit être enclenchée en vue d’une application de passeport pour un enfant issu de couple divorcé. Ainsi, le projet Ile Maurice Sans Passeport facilitera les procédures et encouragera plus de visiteurs réunionnais. Chez Clavis Travel Bureau, on indique qu’environ une cinquantaine de Mauriciens se rendent à l’île sœur chaque mois. Ces derniers ont recours au service de cette agence.  

Arrivées de l'île de La Réunion
2017
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Total
22 417 5 201 14 028 8 501 6 476 6 370 17 288 90 281
2018
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Total
20 996 4 832 13 725 5 998 14 705 6 083 16 246 82 585

Bénéfique à plusieurs secteurs

Pour Bissoon Mungroo, président de l’Association des hôtels de charme, l’île Maurice sortira gagnante si le plan est mis à exécution. L’homme d’affaires, qui est à la tête de l’hôtel Manisa, est confiant que « le chiffre d’affaires du secteur touristique peut augmenter avec une croissance dans le nombre des arrivées touristiques. Les démarches pour obtenir un passeport sont compliquées pour les Réunionnais. Avec cette mesure, même ceux n’ayant pas de passeport pourront venir à Maurice. » Bissoon Mungroo déclare que « si nous recevons six à sept touristes réunionnais par semaine, c’est déjà beaucoup. Nous sommes profitables grâce aux devises étrangères. Les Réunionnais préfèrent les hôtels trois ou quatre étoiles ».  Selon le président de l’Association des hôtels de charme, plusieurs autres secteurs bénéficieront de cette mesure dont « les chauffeurs de taxi, les marchands ambulants et plusieurs entreprises ».

Drogue : l’axe Maurice-Réunion 

Suite à cette annonce, les limiers de l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) et les éléments de la Custom Anti Narcotics Section (CANS) expliquent que, pour eux, ce sera du business as usual. Nos sources basées à l’aéroport sont sur la même longueur d’ondes. La vigilance sera toujours de mise pour ces derniers. Et ce, même si cette décision d’accéder Maurice sans passeport pour les Réunionnais pourrait apporter une hausse dans le nombre de passagers arrivant de l’île sœur. « Peu importe la provenance, nous sommes déjà en alerte lors de chaque arrivée d’avion. »

Rappelons qu’en juin 2018, un ressortissant français de 18 ans, venant de l’île de La Réunion, avait été coffré à l’aéroport de Plaisance avec 2,6 kg de drogue synthétique valant Rs 39 millions. « Les échanges d’informations devraient nous aider à définir le niveau de risque, peu importe le nombre d’arrivées à l’aéroport », nous confie l’une de nos sources proches de la CANS.

 

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