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L'ONU condamne le "piège mortel" de l'aide à Gaza, où au moins 46 personnes ont été tuées par des tirs israéliens

Des personnes en deuil pleurent lors des funérailles d'une victime tuée la veille alors qu’elle tentait de récupérer de l’aide humanitaire près du point de passage de Zikim, contrôlé par Israël, à l’hôpital Al-Shifa de Gaza City, le 24 juin 2025.

Au moins 46 personnes attendant de l'aide ont été tuées par des tirs israéliens lors de deux incidents dans le centre et le sud de Gaza, selon les secours et les hôpitaux. Les agences de l'ONU dénoncent le système de distribution alimentaire soutenu par les États-Unis et Israël, qualifié d'"abomination" et de "piège mortel". Ces incidents, quasi quotidiens, passent largement inaperçus depuis l'attaque d'Israël contre l'Iran il y a plus d'une semaine. L'ONU rapporte que plus de 410 Palestiniens ont été tués par des tirs ou bombardements israéliens depuis le début des opérations de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) fin mai. C’est ce que rapporte la BBC sur son site Web, mardi 24 juin.

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À l'hôpital al-Awda de Nuseirat, des scènes chaotiques montraient des jeunes hommes blessés par balle, certains ensanglantés, allongés à même le sol faute de lits. Un homme âgé est décédé, sa femme pleurant à ses côtés. Selon les autorités hospitalières et la Défense civile gérée par le Hamas, au moins 21 personnes ont été tuées et 150 blessées. Des témoins rapportent que des milliers de personnes s'étaient rassemblées près d'un site de la GHF dans une zone militaire israélienne lorsque les soldats ont ouvert le feu.

L'armée israélienne (IDF) a indiqué qu'une foule avait été repérée près de ses troupes dans le corridor de Netzarim, et que des rapports de blessés par ses tirs faisaient l'objet d'une enquête. La GHF a nié tout incident près de ses sites ce matin-là. Dans le sud, près de Rafah, 25 autres personnes auraient été tuées, selon des secouristes. Un témoin a décrit des tirs de chars israéliens sans avertissement sur des civils.

Malgré l'assouplissement du blocus de Gaza il y a un mois, la GHF, soutenue par les États-Unis et Israël mais critiquée par l'ONU pour son manque d'indépendance, a fourni 41 millions de repas. L'ONU et les grandes ONG refusent de collaborer avec la fondation, l'accusant de servir les objectifs israéliens dans la guerre contre le Hamas, violant ainsi les principes humanitaires. Thameen al-Kheetan, porte-parole de l'ONU, a dénoncé un système "militarisé" constituant un crime de guerre, tandis que Philippe Lazzarini, chef de l'Unrwa, a qualifié ce mécanisme d'"abomination humiliante".

L'IDF affirme permettre à la GHF de distribuer l'aide de manière indépendante, conformément au droit international. Cependant, la situation alimentaire à Gaza reste critique, avec un risque persistant de famine. Des habitants, comme Mahmoud al-Ghura, père de famille, décrivent les sites d'aide comme des "zones de mort", refusant de s'y risquer après la perte de proches.

Source : BBC

  • Nou Lacaz

 

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