Logements sociaux, selon Alain Wong : «Est-ce que l’Évêché permettrait à des gens de dormir dans l’église ?»

Le ministre de l’Intégration sociale est catégorique. « Aucun sinistré qui s’est installé dans un centre n’a priorité sur les autres. Cela n’existe pas ». Il interpelle l’Évêché en demandant si elle accepterait que des gens viennent dormir dans l’église.

C’est ce qu’Alain Wong a souligné lors du lancement du ‘General Call for Proposals 2018’ et la publication du ‘Monitoring Report,’ au     Sir Harilal Vaghjee Hall à l’Hôtel du Gouvernement, le jeudi 19 juillet.

Le ministre a indiqué que tous les gens sont considérés de la même façon. « Si une famille s’installe dans un centre et bénéficie d’un logement, d’autres familles vont faire la même chose. Qu’est-ce qui va se passer pour les 20 000 familles qui attendent un logement ? Ce n’est pas juste », a-t-il lancé en guise de mise en garde.

Alain Wong a été jusqu’à dire qu’il y aura bientôt des gens au Jardin de la Compagnie ou devant le Parlement qui vont demander un toit. « Certains disent que les bancs de l’Église sont de bons abris. Je ne sais pas ce que l’Évêché va faire. Est-ce qu’il va accepter que des gens viennent dormir dans l’église ? Va-t-on les tolérer dans un temple ou dans une pagode ? Ce sont de bons abris, surtout quand on sait que la religion c’est le meilleur endroit pour faire de la charité. Ce n’est pas correct pour ces gens d’aller occuper ces places n’ont plus », a-t-il dit.

Dans d’autres commentaires, le principal intervenant à la cérémonie a souligné qu’il y a une publicité qui est faite sur les mendiants. Celle-ci dit que les mendiants reçoivent beaucoup d’argent. C’est ainsi qu’on a vu leur nombre grandir. « Cela peut provoquer des accidents sur l’autoroute. Je fais un appel à la générosité des Mauriciens que cela va nous causer des ennuis. Il faut savoir à qui l’on donne. Il y a des institutions et des ONG pour cela», a-t-il indiqué. Le ministre a affirmé que la générosité ne doit pas devenir une faiblesse et qu’il ne faut pas non plus que certains en tirent profit.

Selon le ministre, si toutes les ONG travaillent d’après les critères, personne ne mettra la clé sous le paillasson. « L’argent est toujours présent et sera toujours redistribué, mais équitablement. Il y a des bénévoles qui ne reçoivent rien mais qui font des dons aux plus démunis. Je dois avoir un regard envers les ONG qui ne reçoivent pas ces fonds. Il n’y aura aucun licenciement si elles oeuvrent dans le respect des critères », a-t-il fait comprendre.