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Logement : les squatters des terrains privés pas répertoriés

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Le ministère du Logement et des Terres prend des mesures pour les squatters occupant des terres de l’État.  C’est ce qu’a fait comprendre le ministre Showkutally Soodhun à l’Assemblée nationale.

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Relocaliser et régulariser les squatters. C’est une des priorités du ministère du Logement et des Terres. Toutefois, ils ne pourront pas tous être régularisés ou déplacés. Les exercices d’appels d’offres débutent dans quelques jours pour la construction de logements pour les squatters de Baie-du-Tombeau. Toutefois, pour ceux qui n’occupent pas les terrains de l’État, la situation reste floue.

Les squatters qui ne sont pas sur les terres de l’État ne sont pas répertoriés et ne seront ni relocalisés ni même régularisés par le ministère. C’est, du moins, ce qu’affirme une source autorisée du ministère des Terres. Les informations sur les squatters qui résident sur des terrains privés ne sont pas compilées, mais des documents parlementaires font état du nombre approximatif de ce type de squatters.

À partir de ce qu’a dit Showkutally Soodhun à l’Assemblée nationale et des documents qu’il a déposés depuis 2015, le pays compterait 135 personnes qui squattent sur des terrains privés. Ces derniers ne pourront pas être régularisés, car ils ne sont pas reconnus.

Selon un document du ministère, 64 personnes de la région du Morne se trouvent sur un terrain du ministère de l’Agro-industrie et ne pourront pas être régularisées. La solution c’est de les relocaliser ou de les aider à trouver une maison.

Même situation dans l’Est où dix-huit personnes se trouvent sur un terrain tombant su le parc national.

Selon le leader de l’opposition, une centaine de familles, dans la région de La-Cure, squattent un terrain privé. Vendredi, le vice-Premier ministre Showkutally Soodhun a affirmé que le ministère aide ces familles à trouver une maison.

Les autres régions de Port-Louis comptent 56 squatters qui vivent sur un terrain privé. D’autres personnes squattent des terrains privés dans la région de Grand-Gaube. 

Ceux se trouvant sur un terrain privé doivent trouver une solution à travers des négociations avec les propriétaires des terrains. L’État ne peut les expulser à moins qu’il n’y ait un ordre de la justice. Toutefois, ils ne sont pas laissés à leur sort. Showkutally Soodhun a déclaré que le Budget 2017-2018 prévoit une somme de Rs 225 millions qui sera allouée à la NHDC pour reloger des familles en difficulté.

Xavier-Luc Duval est sceptique

Les réponses de Showkutally Soodhun lors d’une Private Notice Question (PNQ) le 15 juin n’ont pas convaincu le leader de l’opposition. Pour lui, la situation de la majeure partie des squatters est restée la même.

« Ceux qui ont été relocalisés se sont retrouvés dans des situations semblables ou même pire. » Xavier-Luc Duval fait ressortir qu’il ne faut surtout pas faire la différence entre les squatters des terrains privés et ceux des terrains de l’État. « Concernant La-Cure, le gouvernement peut échanger le terrain avec le propriétaire ou relocaliser les squatters. Ce sont des humains avant tout », propose le leader de l’opposition. Il souhaite que la situation des squatters soit clarifiée.

Le nombre de squatters répertoriés par le ministère

  • 347 squatters dans la région de Port Louis - 62  ont été régularisés, et 107 déplacés vers Pointe-aux-Sables et Batterie-Cassée.
  • Rivière-Noire compte 232 squatters - 36 ont été régularisés,
  • 132 squatters seront relogés à La Ferme et Eau-Bonne
  • Le Morne à Dilo Pourri - 64 squatters
  • Grand Port - 81 squatters, 63 ont été régularisés.
 

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