Environ 150 maisons en amiante sont toujours debout depuis 1960. À l’époque, la Central Housing Authority avait construit des maisons solides face aux cyclones. Malheureusement, les cloisons de ces maisons sont amiante. Et cette substance est cancérigène.
En 2015, 2 200 maisons étaient concernées, en 2019, il y avait 216 maisons. En 2021, environ 150 maisons sont ciblées. Un contractuel avait obtenu le contrat pour démolir les maisons en 2019. Mais à cause de la pandémie, les travaux ont été retardés. C’est le ministère de l’Environnement qui coordonne le projet assisté du ministère du Logement et de celui des Collectivités locales. Un nouvel appel d’offres a été lancé pour démolir les maisons restantes.
Les procédures de démolition
Les inspecteurs des collectivités locales effectuent un recensement des maisons dans chaque région avec l’aide des inspecteurs du ministère du Logement. Les propriétaires sont retracés et les avis sont émis. Les maisons non habitées sont démolies.
Selon une source du ministère du Logement, quand les maisons sont habitées, il y a une enquête pour déterminer comment les habitants peuvent être relogés en attendant la reconstruction de la maison. Le Roof Slab Grant Scheme, la National Empowerment Foundation, le National Social Register sont mis à contribution pour venir en aide aux habitants qui nécessitent une aide pour la reconstruction. Cependant, la difficulté survient lorsque le propriétaire est décédé et que les papiers ne sont pas en règle ou que le propriétaire ne peut être retrouvé.
Certaines maisons sont toujours habitées
Il y a urgence et il faut éviter que ces maisons en amiante continuent d’exister et certaines sont toujours habitées. Nous nous sommes rendus à Pamplemousses. Une dizaine de maisons en amiante sont toujours debout.
Une d’elles attire notre attention. De couleur jaune, bien conservée et décorée, ce serait presque pénible de le démolir. Son propriétaire, Mervin, en prend grand soin. « Si les panneaux ne sont pas abimés, la maison ne représente pas de danger », affirme Mervin. Il s’est renseigné et il est au courant des dangers potentiels de l’amiante. Mervin veut démolir sa maison. Mais « en attendant où irais-je vivre avec mon épouse ? », demande-t-il.
En attendant de trouver une solution, il fait de cette maison vieille de 61 ans, un logis confortable pour son couple. Il a été contacté par les autorités pour que sa maison soit démolie, mais la question de relogement bloque le procédé.
Plus loin, Aurelis Louis, 84 ans, vit dans la sienne depuis 1960. Il y est toujours avec ses huit enfants et petits-enfants. Sa maison ne peut pas être démolie, car des constructions devant sa maison bloquent les pelleteuses qui devaient démolir la maison. Pourtant, en 2019 il avait déjà construit une bicoque en bois et en tôle. Ils allaient y demeurer en attendant la reconstruction de sa maison. « Mo ankor pe ress lamem pa pou kapav kraz lakaz la… Mo bizin atann bann lotorite donn mwa ene solisyon », affirme l’octogénaire.
150 maisons en amiante seront détruites
Le ministère de l’Environnement cherche des entrepreneurs locaux éligibles pour le démantèlement, l’enlèvement et l’élimination des anciennes maisons de la Central Housing Authority/European Development Community qui sont fait avec de l’amiante. Selon le ministère, il y a environ 150 logements en amiante qui devront être démantelés à travers le pays. Certaines maisons sont occupées, alors que d’autres ne le sont pas. Pour les maisons occupées, le ministère procédera au démantèlement et à l’enlèvement des matériaux en amiante, dès que les autorisations nécessaires auront été obtenues du ministère du Logement. En ce qui concerne les maisons inoccupées, le démantèlement et l’enlèvement des plaques d’amiante seront entrepris par ce ministère, dès que les autorités locales auront donné leur accord.
Les travaux doivent être effectués avec le plus grand soin et planifiés de manière à générer le moins de particules de poussière d’amiante possible. Des mesures strictes doivent être appliquées pour contrôler l’exposition aux fibres d’amiante pendant les travaux de désamiantage.
Les travaux consistent à démonter, enlever et éliminer les plaques en amiante. Il faut par la suite les mettre dans des emballages en plastique et les transporter vers Mare-Chicose. Il faut également surveiller l’air en milieu fermé après le désamiantage, car l’amiante cimenté peut se présenter sous différentes formes telles que des plaques, des débris ou même de la terre contaminée.
Il peut également être demandé à l’entrepreneur de démonter et d’évacuer les maisons en amiante brûlées. Outre les plaques d’amiante, l’entrepreneur devra également transporter les meubles et la terre contaminés par les plaques d’amiante brûlées qui sont devenues friables. Le nombre de maisons en amiante brûlées est estimé à vingt-cinq.
Après le désamiantage, l’entrepreneur doit s’assurer que le contrôle de l’air est effectué par le Mauritius Standard Bureau ou un autre organisme compétent.
Les zones concernées | |
District | Résidences |
Rivière-Noire | La-Mivoie |
La-Ferme | |
L’Embrasure | |
Case-Noyale | |
Plaines-Wilhems | Henrietta |
Savanne | Bois-Chéri |
Bénarès | |
Camp-Diable | |
Petit-Bien | |
Surinam | |
Bel-Ombre | |
Moka | L’Agrement |
Verdun | |
Bonne-Venne | |
Telfair | |
Dubreuil | |
Flacq | Camp-Sonah |
Bramsthan | |
Saint-Julien-d’Hotman | |
Medine-Camp-de-Masque | |
Poste-de-Flacq | |
Quatre-Cocos | |
Montagne-Blanche | |
GRSE | |
Lallmatie | |
Olivia | |
Argy | |
Pamplemousses | Plaine-des-Papayes |
Pamplemousses | |
Triolet | |
Montagne-Longue | |
Rivière-du-Rempart | Amaury |
Poudre-d’Or | |
Piton | |
Grand-Gaube | |
Rivière-du-Rempart | |
Goodlands | |
Grand-Port | Rose-Belle |
La-Rosa | |
Riche-en-Eau | |
La-Chaux | |
Plaine-Magnien | |
La-Sourdine |
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