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L’occupation israélienne des territoires palestiniens déclarée «illégale» - Lindsey Collen : «C’est un jugement historique» 

La Cour internationale de justice a rendu son jugement le vendredi 19 juillet.
  • La Cour internationale de justice demande le retrait d’Israël dans les plus brefs délais

L’occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967 est « illégale », « contraire au droit international », et doit cesser « le plus rapidement possible ». Jugement rendu le vendredi 19 juillet par la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l’Organisation des Nations unies (ONU). « C’est une avancée pour la cause palestinienne », réagit l’ancien président de la République Cassam Uteem. « Ce jugement est historique et est accablant contre l’État d’Israël », ajoute Lindsey Collen, du mouvement Lalit. 

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Elle fait ressortir que le verdict a été déclaré par une majorité écrasante, établissant l’occupation israélienne en Palestine comme « illégale » en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et à Gaza, formant ainsi l’entité de la Palestine. Lindsey Collen explique que le jugement a condamné Israël pour son occupation de 57 ans sur des terres qui ne lui appartiennent pas, et pour une occupation équivalant à une « annexion de territoire de manière illégale ».

Avec ce jugement, Israël doit se retirer des territoires occupés afin de libérer la Palestine, précise Cassam Uteem. Il souligne cependant qu’il n’a pas été surpris de la réponse immédiate de ce pays pour contester le jugement. « Israël est un des seuls États colonialistes et impérialistes qui existent en ce moment », affirme-t-il. 

L’ancien président de la République est d’avis qu’avec la pression internationale qui va maintenant s’exercer sur le pays, Israël se verra de plus en plus isolé des autres nations. Cassam Uteem espère, dans la foulée, que les pays ayant soutenu Israël, comme les États-Unis, accepteront le verdict de la CIJ.

Israël se trouve maintenant au pied du mur, confirme Lindsey Collen. Il doit désormais rendre les territoires qu’il a occupés et aussi payer les dommages causés en Palestine, estiment Cassam Uteem et elle. « Tous les pays du monde doivent aider et veiller à ce qu’Israël cesse de commettre des actions illégales », souligne Lindsey Collen. Pour elle, tous les États membres de l’ONU doivent suspendre Israël et s’assurer qu’il n’y a aucune instance de cet État dans leur pays.

Dans un communiqué rendu public, le président de la CIJ, Nawaf Salam, a affirmé que « la présence persistante d’Israël dans les territoires palestiniens occupés est contraire à la loi ». Dans son avis consultatif publié en français, la CIJ estime que « la présence continue d’Israël dans le territoire palestinien occupé est illicite » et qu’Israël est « dans l’obligation (d’y) mettre fin (...) dans les plus brefs délais ».

La décision de la CIJ a été qualifiée d’« historique » par les Palestiniens et de « mensongère » par Israël. Ce dernier affirme sa souveraineté sur l’ensemble de Jérusalem, y compris la partie orientale qu’il a conquise durant la guerre de 1967 au Moyen-Orient. Il considère cette ville comme sa capitale indivisible, une position qui n’est pas reconnue par la majorité de la communauté internationale. 

Une affaire sans précédent

Une cinquantaine d’États ont témoigné dans cette affaire sans précédent. L’avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, n’est pas contraignant, mais pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël face à la guerre dans la bande de Gaza.

Le 31 décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un « avis consultatif » sur les « conséquences juridiques découlant des politiques et des pratiques d’Israël dans les Territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est ». Cela concerne « l’occupation prolongée » de territoires palestiniens depuis 1967.

C’est pendant la guerre israélo-arabe de juin 1967 qu’Israël s’est emparé de la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est), alors annexée par la Jordanie, de la bande de Gaza, alors sous administration militaire égyptienne, ainsi que du Sinaï égyptien et de la majeure partie du plateau du Golan syrien. Israël a ensuite commencé à occuper les 70 000 kilomètres carrés de territoires arabes saisis, une occupation plus tard qualifiée d’illégale par les Nations unies.

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