Un quadragénaire s’est blessé dans les escaliers et la compagnie qui l’employait refuse de le laisser reprendre son poste. Il compte 23 années de service et s’en est remis à la justice.
Publicité
Josian, 45 ans, père de famille habitant Calebasse, cherche désespérément une solution. Pour le moment, cette affaire a été remise entre les mains des officiers du bureau de Travail de Port-Louis. Le principal protagoniste explique qu’il travaillait comme livreur de bonbonnes de gaz durant plus de 23 ans.
Il y a deux ans, le malheur est venu frapper à sa porte. Josian a chuté dans les escaliers. Cela lui a valu plusieurs semaines d’hospitalisation. Pendant deux ans, il n’a pu travailler.
En reprenant ses fonctions après ces deux années de congé maladie, la compagnie refuse de le laisser continuer d’exercer ses fonctions, affirmant qu’il est incapable de travailler. La direction l’obligera à se faire examiner par un médecin de la compagnie. En avril 2017, se sentant mieux, il décide de reprendre du service.
Examen médical
Toutefois, la direction l’informe qu’il lui faudra passer l’examen du médecin de la société, afin de garantir qu’il est en pleine possession de ses moyens. Le rapport du médecin est défavorable : Josian ne peut reprendre son boulot.
Selon Josian, la compagnie lui aurait proposé une compensation de Rs 300 000 pour ses années de service. « Par la suite, la direction a changé d’avis et elle m’a informé qu’elle ne pouvait que me remettre qu’une pension de Rs 1 700 par mois, ce pendant une période de cinq ans. », indique Josian.
Se sentant lésé dans ses droits il explique qu’il ne peut accepter une telle somme. « Comment ferai-je pour m’occuper de ma famille avec Rs 1 700 par mois. C’est difficile à 45 ans de se trouver un autre emploi et de s’y adapter. En ce moment, je dois me contenter de travailler comme apprenti maçon avec mon frère, car je n’arrive pas à trouver autre chose », raconte-t-il.
Allocation sociale
Pendant la première année de sa convalescence, le quadragénaire a bénéficié d’une pension de la Sécurité sociale. Puis, la deuxième année, bien qu’il soit toujours en traitement (comme confirmé par son médecin traitant), il n’a reçu qu’une aide sociale qui lui sera par la suite supprimée. « Mes appels pour que je puisse bénéficier de cette aide sont restés vains », déplore-t-il.
Avant de se tourner vers les autorités compétentes, Josian a d’abord opté pour une réunion de médiation avec son employeur. « Une entrevue qui n’aura pas été concluante », dit-il.
Contactée par notre rédaction, la direction réfute les dires de son ex-employé et nie lui avoir proposé une somme de Rs 300 000 comme « lump sum » en compensation de ses 23 ans d’ancienneté dans la compagnie. « Nous sommes disposés à venir en aide à cette personne, cependant nous avons des paramètres que nous devons respecter », explique le manager de la compagnie.
Comme les deux parties n’arrivent pas à trouver un accord acceptable, il reviendra à la justice de trancher sur ce litige industriel. Le bureau du Travail planche sur ce dossier. Josian espère qu’une solution sera trouvée dans les plus brefs délais.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !