L’indice des prix à la consommation a augmenté pour le second mois de suite. La cause : les pluies persistantes ont affecté les cultures vivrières, couplé à cela la hausse d’autres produits de consommation.
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L’inflation en glissement annuel est passée à 5,9 % en mai dernier. Cet indicateur reflète l’évolution des prix entre mai 2016 et mai 2017. Selon Statistics Mauritius, il faut remonter à novembre 2011 pour retrouver un tel niveau. Quant à l’inflation globale – indice résumant les fluctuations sur les 12 mois se terminant à mai par rapport à la période similaire en 2016–, elle est passée à 1,9 % contre 1,5 % fin avril.
Cette forte poussée de l’inflation (2,9% en avril dernier) est surtout provoquée par la hausse des prix des produits de consommation courante: produits pétroliers et légumes. Le 14 février, le litre d’essence et celui du diesel connaissaient une majoration de 10 %. À partir de fin mars, les légumes se font rares sur les étals à cause des fortes pluies de fin d’été. Les prix ont été majorés aux mois d’avril et mai jusqu’à ce que la production locale se stabilise et que le coût retrouve son cours normal. Cela dit, l’inflation ne retombera pas à la moyenne enregistrée ces 12 derniers mois : elle était alors inférieure à 2 % sur huit de ces 12 mois.
« Le calcul de l’inflation se fait sur diverses catégories de produits inclus dans le panier de consommation. Une inflation en hausse est un mauvais signe. Cela implique que le Mauricien dépense davantage pour les mêmes produits et services », affirme Takesh Luckho, économiste et chercheur chez KMDL Consults Limited. « Même à ce niveau, ce n’est pas aussi alarmant, car il n’y a qu’une catégorie de produits (les légumes), qui affecte l’indice des prix à la consommation. Il faudrait cependant s’assurer que les prix se stabilisent à moyen terme. »
Et d’ajouter : « Ce serait plus grave si l’inflation venait des produits importés, car cela nécessiterait des mesures d’envergure nationales, notamment augmenter le taux directeur. » Maurice étant importateur net de produits alimentaires et pétroliers, il reste sous l’influence de toute variation des prix sur le marché mondial. Dans son analyse sur l’inflation globale, la Banque de Maurice rassure qu’elle augmenterait modérément et resterait à un faible niveau fin 2017, sauf circonstances exceptionnelles. Ainsi, la BoM a ramené ses prévisions initiales de 2,5% à 2%, en l’absence d’une « flambée de prix des denrées alimentaires » au premier trimestre 2017 et en raison d’une stabilisation inattendue des prix pétroliers.
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