Le vote de la résolution pour la mise en application de l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice a penché en faveur de Maurice. Le Royaume-Uni a six mois pour mettre cet avis à exécution. Quelle stratégie adopter ? C’était le thème de l’émission « Au cœur de l’info » animée par Florence Alexandre et Terence O’Neill jeudi.
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Lindsey Collen, membre de Lalit, estime que ce vote vient prouver que le monde ressent toujours ce besoin de décolonisation. Maurice et l’Union africaine ont été soutenus dans leurs démarches, a-t-elle souligné. « C’est une honte que le Royaume-Uni et les États-Unis ne respectent pas l’avis d’une Cour qu’ils ont mise sur pied. »
Crime contre l’humanité
Pour Lindsey Collen, l’expulsion des Chagossiens est bel et bien un crime contre l’humanité. Elle a évoqué le manque de médicaments et de soins. Elle a parlé du fait que l’archipel a été privé de nourriture et que les Chagossiens ont été mis dans la cale d’un bateau pour être déportés vers Maurice. Pour elle, cet argument peut encore être utilisé pour mettre la pression aux Britanniques.
Le droit d’agir
Lindsey Collen affirme que l’avis consultatif permet à Maurice d’agir. Elle a indiqué que les représentants de l’État mauricien peuvent prendre un bateau et se rendre dans l’archipel avec des natifs et descendants de Chagossiens.
Faire des Chagos une circonscription
Maurice peut faire des Chagos une circonscription comme Rodrigues, selon Lindsey Collen. D’ailleurs, elle ajoute qu’Agalega fait partie d’une circonscription, la numéro trois (Port-Louis Maritime/Port-Louis Est).
Les Maldives n’avaient pas le choix
Sur le cas des Maldives qui craignent un chamboulement dans l’océan Indien, Lindsey Collen a fait ressortir que « les superpuissances ont fait pression sur les pays pour voter contre la résolution, mais les Maldives sont économiquement faibles. C’est pour cela que le discours de la représentante des Maldives n’avait aucun sens. C’est affligeant de la voir tenir un tel discours ».
Participation de lalit au combat
Lindsey Collen a soutenu que Lalit a contribué à ce combat, car le mouvement a travaillé avec des journalistes étrangers et des organisations internationales à travers une cellule spéciale mise sur pied par Lalit il y a des décennies. « Cela fait longtemps que nous avons demandé au gouvernement d’aller devant l’ONU pour nos droits sur les Chagos », a-t-elle ajouté.
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