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Lindsay Rivière: «Devenir PM trop tôt n’est pas une bonne chose»

Chaque samedi, l’équipe de l’émission « Au cœur de l’info » décortique l’actualité de la semaine. Les divers invités apportent, au micro de Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul, un nouvel éclairage aux débats en cours. Nous reproduisons les extraits saillants de l’interview de Lindsay Rivière, observateur et président du Media Trust. Est-ce une seconde naissance pour le MSM ? Définitivement ! Désormais, il y aura plus de cohésion au MSM. Le parti va retrouver sa sérénité et son unité. Il pourra jouer son rôle au sein du gouvernement. Est-ce que Pravind Jugnauth doit devenir Premier ministre durant ce mandat ? Cela dépend surtout de sir Anerood Jugnauth. Estime-t-il avoir atteint ses objectifs ? Veut-il se retirer ? Je crois surtout que la priorité de Pravind Jugnauth pour le moment est de s’occuper des Finances, d’imposer son style et de montrer de quoi il est capable. Certes, le jugement de la cour d’appel le remet en orbite et lui permet d’entretenir ses ambitions d’accéder au Priministership. Il ne faut pas aller trop vite en besogne. SAJ a déjà dit qu’il allait terminer son mandat. Un Premier ministre ne doit-il pas obtenir un plébiscite par les urnes ? Si SAJ se retire, d’après la Constitution, c’est le leader qui commande une majorité à l’Assemblée nationale qui est appelé à diriger le pays. Est-ce que SAJ veut partir ? Est-ce mieux qu’il le fasse avec les législatives ? Je crois que SAJ restera aux commandes et donnera l’occasion à Pravind Jugnauth de s’affirmer. Et peut-être qu’un ou deux ans avant les élections, il laissera le fauteuil à Pravind Jugnauth, qui sera ainsi en bonne position pour les élections. Le ministère des Finances n’est pas le portefeuille le plus populaire… Ce n’est pas le plus populaire, mais il est très influent. Cela peut faire du tort à Pravind Jugnauth, mais aussi beaucoup de bien. Cela fait que, même s’il n’a pas le titre de Deputy Prime Minister, le leader du MSM sera le ministre le plus influent après SAJ. C’est lui qui va décider de la politique économique et sociale du gouvernement jusqu’en 2019. Ce n’est pas nécessairement une bonne chose qu’il devienne Premier ministre trop tôt. Cependant, s’il se présente en surfant sur une vague positive… La guerre des clans est-elle terminée au MSM ? Je le crois. Il va taper du poing sur la table pour que tout un chacun se mette au boulot. Jusqu’ici, il a toujours cherché la stabilité et la paix dans les crises qui ont fait beaucoup souffrir le MSM et n’ont pas permis à ce parti de peser sur ce gouvernement. Désormais, il va retrouver son rôle de partenaire majoritaire de la coalition. Quid de l’opposition ? Pour les partis de l’opposition, tout ce qui s’est passé cette semaine demande une grande réflexion. Y aura-t-il davantage de pression sur Navin Ramgoolam ? Bien sûr qu’il y aura une pression sur le PTr pour présenter un nouveau visage, peut-être même un nouveau leader. Je crois que Navin Ramgoolam pense que la lutte sera entre lui et Pravind Jugnauth en 2019 et qu’il a toutes les chances de l’emporter. En politique, Navin Ramgoolam craint uniquement SAJ, qui l’a d’ailleurs battu en 2000 et 2014. Il est persuadé que Pravind Jugnauth ne fait pas le poids contre lui dans un affrontement direct. Et le MMM ? Le MMM a reçu une correction en 2014. Il a compris que son électorat est toujours allergique au PTr. Il y a peu de chances que les mauves s’allient avec le PTr, surtout s’il est dirigé par Ramgoolam. Peut-être qu’avec Boolell… En tout cas, il y aura une lutte à mort en 2019. Le MMM doit désormais réfléchir à sa stratégie. Réécoutez l’émission « Au cœur de l’info » du samedi 28 mai sur notre « player » plus haut

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