Le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme estime que l’État a failli sur plusieurs points quand il a décidé de limoger Anishta Babooram de la National Human Rights Commission en juin dernier. C’est ce qui ressort d’un communiqué de cette instance adressé à Israhyananda Dhalladoo, ambassadeur et représentant permanent de l’État mauricien à Genève.
Un des points évoqués est qu’il y a un manque d’indépendance de l’instance vis-à-vis des dirigeants politiques.
Anishta Babooram avait fait appel au haut-commissaire après que le bureau du Premier ministre a mis fin à son contact subitement. Elle estimait qu’elle avait été victime d’une vendetta à la suite de ses déclarations après le décès en cellule du constable Hurreechurn.
C’est sir Malcom Evans, président du sous-comité pour la prévention de la torture, qui signe la lettre du bureau du haut-commissaire. Il fait ressortir que l'Etat a refusé de justifier le limogeage d'Anishta Babooram.
Il exprime son inquiétude par rapport à l'article 113 de la Constitution, qui permet le limogeage des nominés politiques après des élections sans avoir à payer de compensation. Il estime que cet article menace l'indépendance des institutions censées veiller au respect des droits de l'Homme.
Interrogé, l'Attorney General et ministre des Droits de l’Homme Maneesh Gobin affirme que le communiqué ne reflète pas la réalité. Selon lui, l’Etat, qui avait déjà donné sa version des faits dans une note verbale, a réitéré toute la légalité et l’indépendance de la National Human Rights Commission.
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