Dénoncer même ce qui s’apparente à une injustice à votre encontre sur les réseaux sociaux est-il la bonne solution ? Pas toujours, car cela peut se retourner contre vous. Un employé d’une firme réputée en a fait les frais à la veille du Nouvel An.
Pravir Sing Kasory allègue avoir été renvoyé de manière injustifiée par la direction d’une centrale thermique où il travaillait. Il dit avoir posté un commentaire sur Facebook qui n’a pas été apprécié par les dirigeants. Il souligne que ce qu’il avait posté sur ce réseau social avait un rapport avec un accident impliquant un van qui transportait des employés de la firme. Toutefois, même si le van n’appartient pas à la compagnie, le fait qu’il ait dénoncé les agissements du chauffeur aurait été mal perçu. Pourtant, il affirme n’avoir mentionné aucun nom, de quiconque ou de la firme, dans son post.
L’employé dit avoir été traduit devant un comité disciplinaire le 18 décembre dernier. Il a demandé un renvoi et l’audience a été fixée pour le 29 décembre. Il raconte que ce jour-là était présent un officier du bureau du Travail. Celui-ci lui aurait fait part de son étonnement : c’était bien la première fois qu’il assistait à un comité disciplinaire en rapport avec un post sur Facebook et il ne savait même pas quoi dire.
Finalement, après avoir écouté les conseils de l’officier, il a nié toute l’affaire. Dans l’après-midi du 30 décembre, le directeur de la compagnie devait appeler l’employé pour lui remettre sa lettre de renvoi.
Le plaignant insiste que ce renvoi est injustifié, d’autant plus qu’il ne s’appelle pas Mahen Kasory, mais Pravir Sing Kasory. Le post était signé Mahen Kasory. Il nous a confié son intention de poursuivre la firme en question pour licenciement injustifié à la veille du Nouvel An.
Une forte tête
Le licencié estime qu’il a été limogé non seulement pour ce post sur Facebook, mais aussi à cause de la dent que la firme avait contre lui depuis qu’il avait osé demander le remboursement des « local leaves » non pris. Autre point de litige qu’il révèle : la firme aurait exigé des employés de signer un document stipulant que s’ils partaient avant trois ans, ils devaient payer une indemnité à leur employeur. Chose étonnante : ils doivent également rembourser le montant fixé, même si c’était la firme qui les congédie ! « J’ai contesté cette clause et ils ont dû rectifier notre contrat de travail. Depuis, le management veille au grain. Pour la demande de remboursement des local non pris, le Manager m’a mis en garde : « fer atansion a toi parski management pa tro kontan ban dimoune coumsa. ki vine rode ban zafer pou narien… » D’autre part, Pravir Sing Kasory accuse la firme d’avoir ‘fouiné’ sur sa page Facebook, sans sa permission et ainsi avoir porté atteinte à sa vie privée. La firme aurait pris des ‘screenshots’ de l’ex-employé et sa famille pour ensuite faire circuler lesdites photos parmi les personnes présentes lors du comité disciplinaire. Il raconte que depuis son limogeage, il ne mange ni ne dort correctement. [blockquote]« C’est très difficile pour moi de trouver un emploi en rapport avec ma spécialisation, alors que j’ai une famille (une femme et deux filles âgées de huit et trois ans) à nourrir. Je suis tellement bouleversé que des pensées suicidaires ont traversé mon esprit ».[/blockquote] Il reconnait toutefois que le suicide n’est pas la solution à ce problème.La direction: «Le renvoi est justifié»
Contacté par le Défi Quotidien, un porte-parole de la direction de cette prestigieuse compagnie a insisté que le renvoi de Pravir Sing Kasory était justifié. Il devait toutefois se refuser à tout commentaire sur cette affaire « pour le moment » vu qu’elle sera examinée devant une cour de justice.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !