Le secteur manufacturier est dans l’obligation de se réinventer avance Lilowtee Rajmun, directrice de la Mauritius Export Association (MEXA). D’ailleurs, l’organisme compte faire du warehousing en Tanzanie pour dynamiser ce secteur.
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Comment se porte le secteur manufacturier ?
Durant les six premiers mois de 2018, on a vu une remontée qui est encourageante. Mais au niveau de la MEXA, on ne voit pas cette remontée sustainable. On ne veut pas avoir une croissance de 2 % ou 3 %, pour ce secteur. Néanmoins, la contribution du secteur manufacturier au GDP du pays est en chute libre, soit environ 16 %. Ce secteur affiche son optimisme. Toutefois, il y a cinq ans, c’était de quelque 20 % et on veut que le secteur manufacturier en brasse 25 %. Pour cela, plusieurs projets sont en cours et le secteur manufacturier est dans l’obligation de se réinventer.
Constatez-vous des défis ?
Ce secteur peine à attirer les jeunes. La formation doit prendre une place prépondérante. La MEXA est en train de faire des upskilling of workers pour améliorer leur productivité et stimuler la croissance économique. Comme nous n’avons pas beaucoup de ressources naturelles, il nous faut miser sur le capital humain. En ce sens, il y a eu la récente signature d’un protocole d’accord entre la MEXA et l’Université de Maurice. Le Certificate in Supervisory Textile Management a justement été conçu par la MEXA pour upskill les employés de la société Esquel afin d’augmenter leur productivité pour que la société soit plus compétitive et innovante.
Quels sont les axes de relance ?
Pour que le secteur soit plus performant face à la rude concurrence internationale, les opérateurs et les autorités doivent collaborer d’une façon beaucoup plus rapprochée pour cibler de nouveaux marchés à fort potentiel. Plusieurs initiatives ont été lancées en ce sens. Il faut rassurer les opérateurs et leur faire comprendre que l’intérêt commun est primordial. Le secteur manufacturier doit continuer à prospérer.
Quels sont les projets de la MEXA ?
Il y a le Project Export Development. On veut capturer le plus gros marché africain. D’ailleurs, le textile a surtout besoin de beaucoup d’innovations et d’un rethinking. Le modèle qui nous a porté auparavant ne tient plus, dans la conjoncture actuelle. Il y a également le projet de la MEXA pour faire du warehousing en Tanzanie.
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