Le Paris SG joue sa saison mardi en quart de finale retour de Ligue des Champions face à Manchester City (2-2 à l'aller), de même que le Real Madrid de Zinedine Zidane, au bord de l'élimination après sa défaite 2-0 à Wolfsburg à l'aller.
Le PSG a écrasé le championnat de France en un temps record mais, coincé depuis trois ans au stade des quarts de finale de Ligue des Champions, il joue gros mardi à l'Etihad Stadium de Manchester, après une manche aller manquée.
Une qualification en demi-finales, et les ratés du match aller seront oubliés. Le PSG pourra considérer qu'il a franchi un cap, après trois échecs en quart de finale, face à Barcelone (en 2013 et 2015) et Chelsea (en 2014) sous l'ère qatarie.
En cas de nouvel échec en revanche, face à une formation de Manchester City qui n'avait encore jamais disputé de quart de finale de Ligue des Champions, la saison parisienne risque d'être considérée comme un échec.
Conditions réunies
Le titre de champion de France acquis en 30 journées seulement, la perspective d'un deuxième quadruplé national consécutif (Ligue 1, Coupe de la Ligue, Coupe de France, Trophée des Champions) ou les performances individuelles de Zlatan Ibrahimovic et Angel Di Maria ne pèseraient en effet pas lourd par rapport à l'impression de stagnation européenne, alors que l'actionnaire qatari du PSG a pour objectif principal une victoire en Ligue des Champions.
D'autant que le club parisien a cette saison mis toutes les chances de son côté pour enfin franchir ce cap: il a recruté à prix d'or Angel Di Maria (63 millions d'euros) à l'intersaison, et s'est rapidement garanti une saison sans secousse sur le sol national, en enchaînant 27 rencontres de championnat sans défaite, lors d'un exercice qui fut de très loin le plus abouti depuis l'arrivée des actionnaires qataris, en 2011.
Et puis il a retrouvé son homme fort, Zlatan Ibrahimovic. Bonifié par l'arrivée du magicien Angel Di Maria, le Suédois a mis derrière lui un exercice 2014-15 pourri par les blessures et les polémiques (le fameux "pays de merde") pour réaliser une saison gargantuesque: en 42 matches, il a inscrit 39 buts toutes compétitions confondues.
Un fiasco à effacer
"Aujourd'hui, je suis dans la forme de ma vie", a d'ailleurs reconnu le Suédois dans un entretien sur le site de l'UEFA. En fin de contrat cet été, le Suédois a un trou dans son palmarès: "Je vais tout faire, tout ce qui est en mon pouvoir, tous les sacrifices possibles, pour remporter" la Ligue des Champions.
Dans l'autre match de mardi, le Real Madrid coaché par Zinedine Zidane joue aussi sa saison contre Wolfsburg, avec l'obligation d'effacer le fiasco du match aller (2-0). Au stade Santiago-Bernabeu, ils doivent remonter ce déficit sans concéder de but à domicile, sous peine de devoir en inscrire quatre.
Chuter face à Wolfsburg, modeste 8e du Championnat d'Allemagne et novice en quarts de finale de la C1, serait un immense camouflet pour le grand Real, roi de l'épreuve-reine européenne avec dix couronnes. Une élimination anéantirait par ailleurs la meilleure chance de la "Maison blanche" d'éviter une deuxième saison consécutive sans titre majeur, même si un mince espoir subsiste aussi en Championnat d'Espagne.
Au Real, la crise n'est jamais loin et la situation de Zidane pourrait devenir très instable. "Mardi, nous jouons notre saison mais nous le savons clairement", a reconnu sans ambages le champion du monde 1998.
Avec AFP
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