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Licenciement : une ex-machiniste obtient des indemnités de Rs 200 000

 Le Bureau du travail de Curepipe. Le Bureau du travail de Curepipe. Le Bureau du travail de Curepipe.

Une ex-machiniste a obtenu gain de cause devant la cour industrielle. Son ancien patron a été sommé de lui verser des indemnités de Rs 201 723 pour licenciement « illégal ».

Cette ancienne machiniste explique qu’elle avait rejoint cette compagnie privée depuis août 1994. Mais les choses ont changé à partir du 16 mai 2012. Ce jour-là, elle s'était rendue au travail. Vers 17 h 20, son supérieur l’a informée de ne pas venir le lendemain vu qu’il n’y aura pas de travail. Il lui a dit qu'il allait lui faire savoir quand elle pourra reprendre du service.

Le 18 mai 2012, l'ex-machiniste se rend au Bureau du Travail, à Curepipe, pour rapporter l'affaire. Un préposé contacte la direction de la firme. Il apprend qu’il n’y a pas de travail pour la plaignante, mais qu'elle sera rémunérée pour la période pendant laquelle elle devra rester chez elle.

Le 28 mai 2012, la plaignante se rend de nouveau au Bureau du Travail, vu que son employeur ne lui a toujours pas demandé de reprendre du service. Un préposé rappelle la compagnie. Mais le responsable est pris dans une réunion. Le 1er juin 2012, la plaignante reçoit son salaire. Toutefois, elle note qu’elle n’a pas été payée pour la période pendant laquelle elle est restée chez elle.

«Traitements injustes»

Le 4 juin 2012, l'ex-machiniste se rend au Bureau du Travail de Curepipe toujours concernant son salaire. Un préposé prend contact avec la compagnie. La direction fait comprendre qu'elle contactera la plaignante après trois mois.

Le 7 juin 2012, la plaignante se présente au travail. On lui remet alors une aiguille et lui demande de coudre une insigne sur un pantalon. Elle déclare qu’on lui a demandé d'effectuer des travaux manuels alors que ses collègues travaillaient sur des machines. Et d'ajouter qu’elle a dû rester debout pour travailler.

Le 8 juin 2012, la plaignante dépose une nouvelle plainte au Bureau du Travail de Curepipe. L'ex-machiniste évoque que depuis, le 8 juin jusqu’à sa mise à pied, le 21 juin 2012, elle a dû travailler tout en restant debout. Pour elle, ce licenciement était illégal et avait ainsi réclamé des indemnités de Rs 201 523 à son ancien patron.

Un représentant de la compagnie a expliqué à la cour que la compagnie avait rencontré des difficultés financières pendant quelques mois en 2012 vu que les commandes étaient insuffisantes. La direction a aussi nié avoir contraint la plaignante à travailler debout. Aussi, explique le représentant, la plaignante s’est absentée pendant quatre jours sans donner de raison valable. N’ayant d'autre choix, la compagnie a dû la licencier.

Mais la cour n’est pas de cet avis. Elle note que la plaignante a subi des traitements injustes. Elle retient que le licenciement est illégal. Elle a ainsi sommé l’ancien employeur de verser des indemnités à l'ex-machiniste.

 

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