Les dirigeants syndicaux craignent des licenciements massifs dans l’industrie sucrière avant la prochaine coupe. Ils ont fait part de leur crainte au Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth et au ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun lors des dernières consultations prébudgétaires.
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Devanand Ramjuttun, dirigeant du Joint Negotiating Panel de l’industrie sucrière a laissé entendre que certaines compagnies sucrières ont signifié leurs intentions de procéder à un dégraissage au niveau des laboureurs. S’il est un fait que graduellement la coupe manuelle cédera la place à la mécanisation, il aurait souhaité que les compagnies ouvrent des négociations avec les syndicats.
En cas de licenciement, le dirigeant syndical met en garde contre toute tentative de l’industrie sucrière d’accorder des compensations avec des conditions moindres que celles prévues dans le Voluntary Retirement Scheme 1 et 2. Il pointe du doigt les compagnies sucrières qui négocient directement avec les travailleurs. Il maintient que toute négociation en vue d’un dégraissage dans l’industrie sucrière doit être entamée au niveau tripartite (gouvernement, employeurs, syndicats).
Contactée, Jacqueline Sauzier, secrétaire-générale de la Chambre d’Agriculture, parle de psychose créée par les syndicats. « Certes la situation de l’industrie sucrière est très précaire mais à ma connaissance, aucun licenciement massif n’est en vue. Les syndicalistes sont en train de créer une psychose injustifiée chez les travailleurs. Toutefois, si une compagnie se trouve dans une situation financière difficile et roule à perte, on ne peut l’empêcher de cesser ses opérations. Mais à ma connaissance on n’en est pas encore là. Je souhaiterais que les syndicats fassent montre d’un esprit d’ouverture et acceptent de dialoguer », avance-t-elle.
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