Live News

Licenciement de plus de 1 700 employés des collectivités locales : la menace d’une grève de la faim brandie

Les employés des collectivités locales licenciés se sont réunis au Rabita Hall, le samedi 24 mai.

Le choc est toujours vif. Le licenciement massif de plus de 1 700 employés des collectivités locales continue de faire des remous. Ce samedi 24 mai, c’est au Rabita Hall, à Port-Louis, que la mobilisation a pris forme. Dans la salle, syndicalistes et travailleurs concernés se sont rassemblés, unis par une même colère et un même mot d’ordre : dénoncer une décision qu’ils jugent profondément injuste.

Publicité

Parmi les figures syndicales venues prêter main-forte à ces employés dont les contrats arriveront à terme à partir du 15 juin, Deepak Benydin a pris la parole. Il a annoncé qu’une première session de négociations avec le gouvernement est prévue dès lundi prochain. Un signal d’ouverture, mais aussi une ligne rouge : si aucun terrain d’entente n’est trouvé, une grève de la faim pourrait être envisagée, a-t-il prévenu.

Clency Bibi, autre voix du mouvement syndical, appelle les autorités à reconsidérer leur décision et à faire preuve de patience, en rappelant qu’une enquête est actuellement en cours à la Financial Crimes Commission (FCC). Selon lui, il aurait été plus logique d’attendre les conclusions de cet exercice pour situer les responsabilités, avant d’en arriver à des licenciements collectifs.

Dominique Marie, président de la Local Authorities Employees Union, a, lui, exprimé son inquiétude pour les familles touchées par cette décision. « Zordi enn zour sagrinan. Alors ki nou pe selebre fet mama, ena mama in perdi zot travay », a-t-il lancé, visiblement bouleversé. 

Trois des employés concernés ont également pris la parole. Ils disent ne pas comprendre cette mesure radicale, surtout après avoir suivi, affirment-ils, toutes les procédures exigées par la Local Government Service Commission lors de leur embauche. Leur incompréhension se mêle à une profonde inquiétude pour leur avenir et celui de leurs familles.

Le Front Commun Kont Licenciements demande un gel immédiat de ces mises à pied, le temps que la FCC rende ses conclusions. Mais plus qu’un moratoire, il réclame un véritable dialogue social pour trouver une solution juste et humaine à cette situation.

  • Nou Lacaz

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !