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L’IBA Act promulguée jeudi : les protestataires réclament la démission du Président de la République

Les manifestants n’ont pas été tendres envers le Président de la République.

Les membres de la Plateforme pour la Liberté d’Expression ont manifesté en face de la résidence officielle du président de la République, à Réduit, samedi matin. 33 manifestants ont, par groupes de 11 personnes, réclamé la démission du Président. La plateforme entend organiser d’autres manifestations dans les jours à venir afin de dénoncer les amendements à l’IBA Act. Des amendements jugés à l’encontre de la liberté citoyenne. Le Président de la République a été sollicité à maintes reprises pour une déclaration, en vain.

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Le Président de la République, Prithviraj Roopun, a été la cible des manifestants samedi. Les protestataires ont réclamé sa démission, car il n’aurait pas su « jouer son rôle de garant de la Constitution » en rejetant les amendements apportés à l’IBA Act par le gouvernement, mais a au contraire, donné son assentiment à la loi. « C’est la raison pour laquelle le Président doit démissionner », ont scandé les membres de la Plateforme pour la Liberté d’Expression.

La manifestation, qui a attiré quelques curieux, a débuté aux alentours de midi et a pris fin une vingtaine de minutes plus tard dans l’ordre et la discipline.

Dans une déclaration à la presse, Rama Valayden a fait ressortir que «le Président de la République n’a pas pris les doléances des contestataires en considération ». « Il démontre ainsi que nos institutions sont dépassées et sont à la solde du gouvernement », a-t-il souligné.

Dev Sunnasy, initiateur de la Plateforme pour la Liberté d’Expression, a, pour sa part, fait le parallèle entre le Children’s Bill et l’IBA (Amendment) Bill. « Le Children’s Bill qui est fin prêt, a-t-il rappelé, attend toujours d’être promulgué plusieurs mois après avoir été adopté ». L’avocat Anoup Goodary a, quant à lui, souligné qu’il y a « une absence d’indépendance dans le pays ».

Neena Ramdenee, la secrétaire générale du Mouvement Patriotique,  a déploré l’’inaction de Prithviraj Roopun. « Le Président de la République a un devoir envers la population. Il est au sommet de l’État et aurait pu faire une croix sur les amendements à l’IBA Act. Mais il n’a rien fait dans ce sens », a-t-elle regretté.

Quant à Bruneau Laurette, il a soutenu que « les armoiries du pays ont été bafouées par le Président de la République. « Il a démontré qu’il n’est qu’un ‘rubber stamp’. Au lieu de défendre la Constitution, il s’est allié aux assassins de la démocratie», s’est-il insurgé.

Rajen Narsinghen a, pour sa part, fait remarquer que « l’Article 1 de la Constitution stipule que le Président de la République est le garant de la Constitution et qu’il doit veiller que nos droits ne soient pas bafoués ». « Mais, c’est le contraire qui est en train de se produire », a avancé le chargé de cours.

Le syndicaliste Naraindranath Gopee a été très critique envers le président. « Nous sommes devenus des esclaves.. J’ai honte d’avoir un tel Président », a-t-il martelé. Il a dit craindre des arrestations sous l’IBA Act. « Une loi qui, a-t-il conclu, est en train de cadenasser nos bouches. »

 

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