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L’homme en première ligne des manœuvres délicates

L’ACP Dunraz Gangadin se retrouve, de nouveau, sous le feu des projecteurs. Le choix des Police Headquarters s’est, une nouvelle fois, porté sur lui pour animer une conférence de presse vendredi dernier afin d’évoquer l’affaire des amendes « rayées ».

Dans le passé, il avait également été chargé de commenter publiquement les décisions du bureau du DPP. Il était également responsable des opérations de la PHQ Special Striking Team (SST) dans les affaires relatives à l’arrestation d’Akil Bissessur et de Vimen Sabapati.

En décembre 2023, Dunraz Gangadin, qui occupait le poste de surintendant de police (SP), a été élevé au rang d’ACP. Durant le même exercice de promotion, deux autres policiers ont été promus. Krishna Rajaram, qui était SP, est devenu ACP, et Ashik Jagai, responsable de la PHQ SST, a accédé au rang de SP.

Doté d’une certaine éloquence, l’ACP Dunraz Gangadin est régulièrement choisi par la haute hiérarchie des Casernes centrales pour animer des conférences de presse, où il présente les résultats des opérations menées par la PHQ SST et la brigade antidrogue.

Avec la prise de fonction du CP Anil Kumar Dip, Dunraz Gangadin a gagné en influence au sein de la force policière. Il n’hésite pas à prendre position sur des questions cruciales, notamment le fait que la police est contre la libération des suspects sous caution.

Il a occupé un rôle de premier plan dans le conflit sans précédent entre le bureau du CP et celui du DPP. Son intervention lors de l’audience de l’affaire Akil Bissessur a suscité une grande attention. L’avocat avait été arrêté pour importation de stupéfiants en juin 2023.

Les représentants du DPP n’avaient pas objecté à cette libération sous caution. Ce qui avait suscité la colère de l’ACP Gangadin. Se présentant comme représentant du CP en l’absence de celui-ci, il avait insisté pour faire une « déclaration ». Il avait exprimé son mécontentement envers le bureau du DPP.

Il avait précisé que la police s’opposait à la libération sous caution d’Akil Bissessur. « C’est une volte-face de la part du bureau du DPP », avait-il dit en Cour. Ce qui avait irrité les représentants du bureau du DPP. Les avocats de la défense, notamment Rama Valayden, avaient même qualifié l’ACP de « bouncer » par son comportement.

Dunraz Gangadin a également fait parler de lui dans l’affaire Vimen Sabapati lorsqu’il a tenté de faire une déclaration similaire en Cour pour contester la libération sous caution de ce dernier. Cependant, la magistrate Valentine Mayer avait clairement indiqué à l’ACP qu’il n’était pas autorisé à le faire.

 

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